Digitalisation : les questions soulevées au Digital HeRoes Day®
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A l’occasion du Digital HeRoes Day®, PeopleDoc a fait la part belle à la digitalisation de la fonction RH. Si l’éditeur a réuni un plateau d’invités autour de ce sujet brûlant, c’est qu’il soulève une myriade de questions relatives à la gestion administrative, la culture d’entreprise, au bien-être au travail, mais aussi à la déshumanisation et au droit à la déconnexion
Tour d’horizon des thématiques soulevées durant cette journée d’échanges.
Un véritable choc de simplification ?
A en croire les 450 professionnels venus assister, la semaine dernière, au Digital HeRoes Day®, « digitaliser ses processus » est devenu la priorité n° 1 d’un bon nombre d’entreprises. Derrière cette expression un brin galvaudée, se cache un véritable enjeu pour les professionnels RH, qui sont les premiers à tirer des bénéfices de cet élan de transformation : celui de simplifier les processus. « La digitalisation nous permet de fluidifier nos processus RH et de supprimer des étapes intermédiaires dans la gestion administrative. Désormais, nos décisions sont mieux informées et il n’y a plus de période de latence pour les équipes RH », a illustré Jean-Michel Estrade, VP RH d’Atos.
Une opportunité ou une menace ?
Puisqu’elle impacte toutes les facettes de l’entreprise (son mode d’organisation, ses méthodes de travail, son management…), la digitalisation est parfois vécue comme une menace… Pour les professionnels RH, ce changement est une plutôt une occasion de revoir leurs priorités en interne. Et c’est Adriana Bokel, VP People Services au sein du groupe mondial Biogen, qui l’illustre le mieux. « La digitalisation modifie profondément la manière dont nous travaillons. Elle permet à la fonction RH de consacrer davantage de temps aux projets à grande valeur ajoutée qui, jusqu’ici, étaient mis de côté, du fait du poids de l’administratif », a t-elle rappelé.
Quelle posture pour les managers ?
En mettant à mal leur structure hiérarchique par silos et en outillant leurs équipes d’outils digitaux (smartphones, réseaux sociaux d’entreprise…), les entreprises ont obligé les managers à revoir leur posture. Résultat : certains associent la digitalisation avec une perte de pouvoir… « Les managers étaient jusqu’ici en position de sachant. Leur nouveau rôle est d’aider les collaborateurs à trouver la solution par eux-mêmes, dans une logique d’intelligence collective. Puisque cette mission s’apprend, nous avons créé une formation pour aider nos managers à prendre la posture de coach », a partagé Pierre-Marie Argouarc’h, Human Relations & Transformation Director du groupe Française des Jeux.
Digitaliser, est-ce forcément déshumaniser ?
Certes, les outils remplacent les gestionnaires RH dans les tâches les plus administratives. Mais ce n’est pas forcément un mal, d’après Stéphanie de Boishéraud, responsable RH de NextRadioTV. « Depuis que nous avons dématérialisé certains de nos processus RH, nous passons davantage de temps auprès des salariés. Nous avons même pu organiser des permanences afin de répondre à leurs questions. En aucun cas la digitalisation a donc été synonyme de déshumanisation », a-t-elle insisté. Un avis partagé par Jean-Michel Estrade, d’Atos. « Nous avons fait le choix de dématérialiser le maximum de tâches à faible valeur ajoutée afin, justement, de renouer avec le contact humain. »
Le droit à la déconnexion, un leurre ?
Avec l’émergence des outils digitaux mais aussi des nouvelles formes de travail (télétravail, coworking…), la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée s’estompe de plus en plus. Pour Jean-Michel Estrade, d’Atos, il convient de faire preuve d’une grande justesse. « Tout l’enjeu consiste à bien placer le curseur et ainsi à trouver un juste milieu entre l’hyper-connexion et le respect de la liberté individuelle », a-t-il indiqué. Plusieurs entreprises à l’image d’Atos sensibilisent désormais leurs managers au droit à la déconnexion. Chez NextRadioTV par exemple, « on apprend aux télétravailleurs à ne pas culpabiliser d’arrêter de travailler », a expliqué Stéphanie de Boishéraud.
La fracture digitale est-elle insurmontable ?
« Puisqu’elle est couplée avec la fracture générationnelle, la fracture numérique suscite de nombreuses inquiétudes », a admis Benoit Serre, directeur général adjoint en charge des ressources humaines du groupe Macif. Pour autant, il est important de ne pas surestimer la difficulté de l’enjeu. « Toutes les personnes disposent aujourd’hui d’une expérience digitale, quel que soit leur âge. Insuffler une culture digitale est plus simple qu’il n’y paraît. Le secret est de réussir à faire le lien entre les expériences personnelles et professionnelles des collaborateurs », a-t-il ajouté. Miser sur le reverse mentoring est, par exemple, une manière efficace de rapprocher les générations autour du digital.