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La performance d’une entreprise : un processus avant d’être un résultat

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Qu’on le veuille ou non, l’entreprise a pour vocation de produire des richesses. Elle a donc toujours besoin de performance. Et pour générer cette performance, elle a besoin d’augmenter en permanence ses forces et ses capacités « productives ». En termes très concrets si c’est possible (investissements matériels, logiciels, développement de compétences techniques…), mais aussi - et de plus en plus - en termes immatériels, comme de « soft skills » : capacité à innover, à s’adapter aux changements, à interagir de façon collaborative, à évoluer en univers complexe, agilité, capacité à contourner les obstacles etc

La performance d’une entreprise : un processus avant d’être un résultat - © D.R.
La performance d’une entreprise : un processus avant d’être un résultat - © D.R.

Rien de neuf au demeurant, le sujet est dans notre actualité depuis des années. Et il alimente déjà de nombreux projets positifs de formation individuelle. Sur ce qu’il est symboliquement convenu d’appeler la colonne du « T », celle des compétences objectives, des « hard skills » bien sûr, mais aussi, plus récemment, et de plus en plus souvent, sur la barre du « T », la barre transversale, celle du collaboratif justement, du vivre et de l’agir ensemble, mais aussi du développement des capacités d’adaptation par exemple. On peut et on doit ainsi aujourd’hui aider et inciter chaque individu dans l’organisation à développer de nouvelles compétences, de nouvelles capacités « productives », sur des bases neuves, dans un monde plus ouvert et plus incertain, où savoir est devenu moins important qu’apprendre, et s’adapter plus crucial que maîtriser. 1 peut ainsi devenir 1,2. Et même 1,3 si vous nous permettez ces métaphores arithmétiques un peu simplistes…

Mais ce n’est pas le seul axe de développement pour demain ! Car là où la réflexion nous semble réellement pouvoir progresser encore, c’est aussi dans la prise en compte d’un second levier d’augmentation de la performance au-delà du seul levier - encore classique somme toute - de la compétence et de la performance individuelle : celui de la performance collaborative. Et pas en termes d’ambiance ou de bien-être au travail, de séminaires ou de team building, mais bien en termes de compréhension profonde de ce qu’est une équipe et de comment elle fonctionne réellement en tant que corps vivant. Pour une véritable réflexion ainsi sur l’efficacité même des systèmes de collaboration…

Car collaborer, ce n’est ni un hasard, ni un donné, c’est un processus. Qui comme tel se pense, se gouverne et s’optimise.

Il nous semble important par exemple, de mener des réflexions sur la conscience collective, de partager le but commun, de refixer des modalités d’exécution, de faire converger les énergies, prendre de la hauteur sur les façons de faire et de réinventer collectivement le cadre bienveillant et confrontant nécessaire à la performance de l’entreprise.

C’est ainsi - au prix d’une vraie conscience et d’un vrai travail - que 1+1 peuvent et doivent au final faire plus et mieux que 2. Donc que 1,2 + 1,3 peuvent de même constituer pour l’organisation plus que 2,5. Au service d’une capacité réellement collective de produire et de transformer. Dans l’intérêt de tous.

Pour accroître le potentiel productif d’une organisation, il nous semble ainsi aujourd’hui plus que jamais essentiel de réfléchir aussi à l’organisation… en tant qu’organisation justement, que système, que dynamique, qu’intelligence collective à l’œuvre. Et pas seulement en tant que juxtaposition de talents et de potentiels individuels, même développés et enrichis, ni même en tant que groupe positif de gens œuvrant côte à côte.

L’entreprise en effet n’a jamais été un sport individuel. Et la force d’une équipe - si c’est bien une équipe - dépasse encore et toujours la qualité de ceux qui la composent.

Dominique Duquesnoy, Directeur Général - PerformanSe