Formation

«  En matière de formation, le nerf de la guerre est l’engagement, pas le management  », N. Hernandez, 360Learning

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Les premiers LMS ont fait leur apparition il y a plus de 15 ans…et ont relativement peu évolué depuis. Le Learning Management System traditionnel est-il encore adapté aux enjeux de l’entreprise d’aujourd’hui ? Interview de Nicolas Hernandez, CEO de 360Learning, à l’occasion du lancement d’un livre blanc intitulé  «  Le LMS, rupture ou continuité  »

«  En matière de formation, le nerf de la guerre est l’engagement, pas le management  », N. Hernandez, - © D.R.
«  En matière de formation, le nerf de la guerre est l’engagement, pas le management  », N. Hernandez, - © D.R.

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Le terme Learning Management System a-t-il encore du sens aujourd’hui ?

Cette appellation s’est imposée à la fin des années 90, à une époque où l’IT suscitait beaucoup de fantasmes. On pensait que les outils digitaux allaient être capables d’automatiser la gestion des collaborateurs. D’ailleurs, dans le terme « learning management system », on retrouve cette idée de gestion, de chiffres, de cases. Or aujourd’hui, l’important pour un responsable de formation n’est pas tant de savoir combien de collaborateurs ont été formés - a fortiori quand les parcours de formation sont obligatoires. L’enjeu consiste plutôt à s’assurer que l’apprenant a apprécié son expérience de formation, qu’il a été embarqué dans la stratégie de l’entreprise. S’il a aimé, s’il s’est pris au jeu, alors il sera le moteur de son propre apprentissage, qui sera plus efficace. (C’est le principe même de la pédagogie).  Il deviendra également un ambassadeur de la formation dans l’entreprise. En bref, en matière de formation, le nerf de la guerre n’est pas le management, mais l’engagement. On constate que les KPI’s des grandes entreprises du web ne sont plus tant focalisées sur l’audience ou le trafic que sur les taux d’engagement de leurs communautés. Ces nouvelles pratiques devraient inspirer de nouveaux modèles d’évaluation de la performance des formations.

Comment un LMS peut-il susciter l’engagement ?

Les LMS traditionnels ne permettent pas de créer des interactions humaines, ni entre apprenants - ni entre l’apprenant et le formateur. Or, il est impossible d’engager des collaborateurs dans un processus de formation si le système est froid et désincarné. Pour susciter l’engagement, la mise en place d’un forum décontextualisé ne suffit pas. Le dispositif technologique doit recréer des modalités d’interactions qui créent véritablement de la valeur, au sein même des contenus de formations. Typiquement, des  activités collaboratives ou des plateformes de brainstorming au sein desquelles le collaborateur peut proposer et partager ses idées - et faire remonter les meilleures propositions de la communauté sur une logique +1/-1. De même, on peut difficilement engager des collaborateurs avec des formats longs. Les contenus de formation doivent au contraire être  le plus court possible, pour laisser un maximum de place aux interactions. Le format doit se faire oublier : il doit être très simple, très léger. Les LMS doivent s’inspirer des usages du web.

En quoi l’engagement crée-t-il de la valeur pour l’entreprise ?

Prenons l’exemple d’une entreprise dont les produits sont commercialisés par des revendeurs - dans le secteur des articles de sport ou du matériel informatique. L’animation des réseaux de distributeurs passe très souvent par la formation - parfois exclusivement. L’enjeu pour l’entreprise est alors d’offrir à ses partenaires une expérience suffisamment positive et engageante avec sa marque pour leur donner envie de défendre ses produits auprès des clients finaux. L’engagement est donc un levier commercial clé, qui passe notamment par la formation.

Pour télécharger le livre blanc « LMS de l’ère digitale : rupture ou continuité »