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Clara Chappaz en visite chez Teale : la santé mentale érigée en Grande cause nationale 2025

Par Philippe Guerrier | Le | Bien-être au travail

Le 10 octobre 2024, Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a visité les locaux de la start-up Teale (prévention de la santé mentale en entreprise) et a participé à une table ronde. Reportage de RH Matin qui a suivi la délégation.

Au centre : Julia Néel Biz (Teale) et Clara Chappaz (secrétaire d’État chargée de l’IA et Numérique) - © D.R.
Au centre : Julia Néel Biz (Teale) et Clara Chappaz (secrétaire d’État chargée de l’IA et Numérique) - © D.R.

C’était l’un des premiers sujets évoqués par Michel Barnier dès son arrivée à Matignon.

« Le Premier ministre veut faire de la santé mentale la Grande Cause nationale de l’année 2025. L’enjeu de la prévention est extrêmement important », déclare Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, lors d’une visite et d’une table ronde organisées le 10 octobre 2024 dans les locaux parisiens de la start-up Teale, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale.

  • « Chez Teale, nous considérons la préservation de la santé mentale comme un axe clé. Nous voulons savoir comment faire du numérique et de l’IA des pivots de réussite de la Grande Cause nationale 2025.
  • Il se pose la question du financement et de la réglementation du numérique au service de la santé mentale. Peut-être faut-il instaurer un groupe interministériel entre le numérique, l’Éducation nationale et la Santé », déclare Julia Néel Biz, CEO et cofondatrice de Teale.

« Une récente étude Teale montre que, plus un utilisateur exploite notre application et consomme nos contenus autour de questionnaires de santé mentale, plus son indice de santé mentale s’améliore, avec une diminution du taux d’absentéisme et de turnover et une augmentation de la productivité », précise François Hulot, data scientist de Teale.

Composition du panel d’intervenants de la table ronde

8 autres personnalités ont participé à la table ronde « Numérique et IA au service de la santé mentale » organisée en prolongement de la visite de Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique :

Julia Néel Biz, CEO et cofondatrice de Teale,
Gilles Rasigade, CTO et cofondateur de Teale,
François Hulot, data scientist de Teale,
Simon Dawlat, CEO de la start-up Batch (à lire en complément son retour d’expérience client de Teale dans le dossier spécial « santé mentale en entreprise » de mai 2024)
Sylvain Maillard, député de la première circonscription de Paris,
Lorraine Gay, maire du 9e arrondissement de Paris,
Cora Van Hammerstein, docteure en psychologie,
Justine Massu, docteure en psychologie

• Consultez le diaporama photos de la visite de Clara Chappaz chez Teale et l’infographie spéciale santé mentale en 2 volets (cliquez sur la souris pour zoomer) :

Le « paradoxe de l’IA » en France

« Avec la santé mentale érigée en Grande Cause nationale 2025, il y aura de grandes réflexions à ce sujet, notamment pour savoir comment accompagner le déploiement de solutions numériques dédiées. Nous verrons entre celles qui fonctionnent et celles qu’il faut développer en complément. Je ne pense pas qu’il existe une doctrine entre ce qui doit être public et ce qui doit être privé. L’important est de savoir comment mieux accompagner l’utilisateur », déclare Clara Chappaz.

  • « La technologie est un vecteur d’innovation, mais il faut également s’en protéger. On le voit notamment avec l’utilisation des écrans et les comportements abusifs des réseaux sociaux par les jeunes et les moins jeunes.
  • À propos de l’anxiété générée par la technologie qui peut impacter la santé mentale, nous vivons un paradoxe :

    • la France est l’un des pays reconnus en Europe et dans le monde pour sa capacité à développer des solutions IA. Nous disposons de très bons instituts de recherche, nous pouvons lancer des start-up IA, certains chercheurs français en IA partis à l’étranger reviennent en France pour créer des sociétés dans le domaine de la santé, de la découverte des médicaments, dans la transition écologique… Nous avons des infrastructures avec des LLM développés par des start-ups comme Mistral AI et H.
    • En même temps, 51 % des Français se déclarent inquiets de l’IA et de l’impact sur eux-mêmes, le travail et le développement des bonnes compétences. Nous devons les rassurer et les accompagner par la formation.

  • Que ce soit pour les entreprises et pour les soignants, ces technologies seront des aidants. Il faudra apprendre à apprendre avec ces outils. Nous avons la responsabilité de montrer des cas d’usages positifs et de rassurer les Français », déclare Clara Chappaz.

Start-ups : « contexte plus difficile et incertain »

« • Le contexte économique pour les entreprises et les start-ups est devenu plus difficile et incertain. Il faut tout de même relativiser son impact dans les entreprises de technologies et les JEI, avec la création de davantage d’emplois nets positifs depuis le début de l’année. Certes, il existe des situations difficiles pour certaines d’entre elles.
• D’un point de vue écosystème, la dynamique reste positive. Elle est même plus encourageante que ses voisins, que ce soit sur la dynamique des levées de fonds pour les start-ups qui ont besoin de ses capitaux pour se développer. Toute la R&D et la technologie que l’on trouve chez Teale notamment demande un certain niveau d’investissement. En 2024, La France demeure le premier pays européen en termes de levées de fonds. C’est un signal positif qui montre que les investisseurs ont confiance dans les entreprises françaises.
• Le secteur numérique est déterminé à avancer et nous avons beaucoup de talents qui inventent des choses très concrètes comme des applications dédiées à la santé mentale », déclare Clara Chappaz, à la session de questions-réponses à la fin de la table ronde organisée le 10 octobre dans les locaux de Teale.