Présidentielle 2022 : quelle place pour l’emploi et le social dans le duel Macron vs Le Pen ?
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Sous trois prismes (emploi / insertion pro, pouvoir d’achat et retraites), voici les principales propositions inscrites dans les programmes des candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
C’est la dernière ligne droite dans la course à l’Elysée avec ce second tour opposant le président sortant Emmanuel Macron (La République en Marche, 27,84 % des voix au premier tour) et Marine Le Pen (Rassemblement national, 23,15 %).
En attendant le jour de scrutin pour le second tour de l’élection présidentielle (dimanche 24 avril) et le duel télévisé sous forme de débat (mercredi 20 avril), RH Matin a compilé avec l’appui de News Tank RH les principales propositions sur l’emploi et le social des deux candidats dans trois domaines : emploi et insertion professionnelle, pouvoir d’achat, et retraites.
Les projets d’Emmanuel Macron
Emploi et insertion professionnelle
- Transformation de Pôle emploi en « France Travail » par la mise en commun des forces de l’État, des régions, des départements et des communes ;
- Conditionnement de l’accès au RSA à l’exercice d’une activité d’insertion (15 à 20 heures par semaine) et soutien renforcé vers le retour à l’emploi des bénéficiaires ;
- Recrutement de 50 000 infirmiers et aides-soignants supplémentaires en Ehpad d’ici 2027 (25 % de plus qu’aujourd’hui).
- Maintien à court terme des aides financières à l’embauche d’apprentis ;
- Renforcement de la politique de formation professionnelle sur les métiers en tension ;
- Augmentation de 50 % du temps passé en stage en entreprise dans les lycées professionnels.
Pouvoir d’achat
- Triplement du plafond défiscalisé de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ;
- Baisse des charges pour les indépendants permettant une augmentation de revenus de 550 euros par an pour ceux qui gagnent l’équivalent du Smic ;
- Lancement d’un CET universel qui doit permettre de monétiser ses RTT et ses jours de congés ou « bien les mettre de côté et choisir, plus tard dans la vie, d’avoir plus de temps pour soi et ses proches ».
Retraites
- Relèvement progressif de l’âge de départ légal à 65 ans d’ici 2031 avec prise en compte des carrières longues et de la pénibilité ;
- Augmentation de la pension minimale à taux plein à 1100 euros par mois ;
- Simplification du cumul emploi-retraite pour ceux qui souhaitent travailler plus longtemps et effectuer une transition souple vers la retraite.
Les projets de Marine Le Pen
Emploi et insertion professionnelle
- « Priorité nationale » facultative permettant aux employeurs de recruter des personnes étrangères ou non de « nationalité française » ;
- Abrogation de la réforme Macron en matière d’assurance chômage ;
- Application de la loi en matière de RSA en offrant aux allocataires une formation ou une alternance quel que soit l’âge ;
- Création d’un chèque bénéfice des apprentis et des alternants ; versé à parts égales à l’entreprise d’accueil et au jeune formé, son montant sera de 5700 euros par an pour les jeunes de moins de 18 ans, et de 8000 euros entre 18 et 30 ans.
- Exonération d’impôt sur le revenu pour tous les jeunes actifs de moins de trente ans ;
- Dispense d’impôt sur les sociétés pour tous les jeunes créateurs d’entreprise, pour une durée de cinq ans ;
Pouvoir d’achat
- Baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur les produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité) en tant que biens de première nécessité ;
- Renationalisation des autoroutes pour baisser de 15 % les péages ;
- Privatiser l’audiovisuel public pour supprimer les 138 euros de redevance.
Retraites
- « Toutes les personnes qui auront commencé à travailler avant vingt ans pourront partir à la retraite à partir de 60 ans s’ils ont 40 annuités de cotisation. Pour les autres, qui dans l’immense majorité auront un travail moins pénible physiquement, leur âge de départ et leur durée de cotisation dépendront de l’âge auquel ils auront commencé à travailler. » (extrait du manifeste présidentiel).
- Ré-indexation des retraites sur l’inflation pour un pouvoir d’achat respectueux d’une vie de travail.
- Revalorisation du minimum vieillesse à 1000 euros par mois et augmenter les petites retraites.
- Refus de tout allongement de l’âge de départ à la retraite.
- Restauration de la demi-part fiscale en faveur des veuves et veufs.