Les Français, bons derniers en matière de mobilité !
Le | Externalisation de la paie
Les salariés français seraient-ils renfermés ? Non, on retiendra plutôt que l’Hexagone est un pays tellement formidable que ces derniers ne souhaitent pas le quitter. D’après une étude menée par ADP, les Français sont, avec les Britanniques, les salariés les moins mobiles d’Europe. Avec leur bougeotte légendaire, les jeunes actifs font toutefois office d’exception
Pour les salariés français, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs ! Une étude intitulée « Workforce View in Europe 2017 », réalisée en juillet 2016 par ADP auprès d’environ 10 000 salariés de huit pays européens, dévoile les envies de chaque nationalité en matière de mobilité internationale. D’après les résultats, les Français ne brillent pas par leur envie de mener leurs carrières tambour battant à l’étranger ! Seuls 54 % d’entre eux envisagent cette option. C’est 20 points de moins que la moyenne européenne. Les Britanniques sont, eux aussi, en bas du classement : seuls 57 % déclarent être intéressés par un poste dans un autre pays. A l’inverse, les Italiens (88 %), les Polonais (86 %) et les Espagnols (85 %) peuvent se targuer d’être les champions de la mobilité internationale. Reste à savoir si ces expatriations sont choisies : ces salariés ayant des opportunités d’emploi relativement réduites à domicile. L’étude d’ADP révèle par ailleurs qu’il existe des contrastes entre les secteurs. Dans l’informatique et les télécoms, 87 % des salariés européens sont attentifs aux opportunités internationales tandis que dans la santé, ils ne sont plus que 63 %. En plus de la filière d’activité, un autre facteur pèse sur les envies de mobilité : l’âge. Sans surprise, les jeunes de 16-24 ans plébiscitent l’expatriation (87 %) plus facilement que les seniors de plus de 55 ans (56 %).
La France, 3e destination préférée en Europe
Lorsqu’ils se décident enfin à franchir le pas, les Français privilégient l’Allemagne (12 %), la plus grande économie d’Europe, puis la Suisse (11 %) et le Royaume-Uni (11 %) pour s’expatrier. Ces pays sont suivis par la Belgique, l’Espagne et l’Italie, d’après l’étude d’ADP. L’Amérique du Nord, qui semble pourtant avoir la côte auprès des candidats français à l’expatriation, n’arrive qu’en 8e position du Top 10, juste après Le Luxembourg et devant le Portugal. A noter que les Français ne sont pas les seuls à raffoler de leur pays. L’Hexagone confirme en effet son attractivité et occupe la 3e place des destinations préférées des européens envisageant de poursuivre une carrière à l’étranger, juste après l’Allemagne et le Royaume-Uni, en haut du podium. Ce choix semble guidé par trois critères rationnels : la stabilité économique du pays, sa distance par rapport au pays d’origine ainsi que les compétences linguistiques que les salariés veulent développer en priorité. Ce dernier facteur ne fait toutefois pas toujours l’unanimité… Par simplicité, de nombreux salariés accordent leur priorité aux pays ayant une langue commune. La Suisse est, par exemple, populaire auprès des collaborateurs allemands tandis que La France a les faveurs des Suisses. Autant d’informations cruciales pour les entreprises souhaitant booster la mobilité de leurs talents afin de rester mondialement compétitives.
Aurélie Tachot