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AssessFirst mise sur le freemium pour l’évaluation

Le | Solutions d'évaluation

Dans un contexte de disette économique, l’argument de la gratuité est séduisant. AssessFirst l’a bien compris en lançant une version freemium de sa solution d’évaluation de candidatures. Avec cette stratégie d’appel, l’éditeur, qui a généré un chiffre d’affaires d’1,6 million d’euros en 2014, espère doubler son nombre d’utilisateurs

AssessFirst mise sur le freemium pour l’évaluation - © D.R.
AssessFirst mise sur le freemium pour l’évaluation - © D.R.

Quoi de mieux, pour amadouer des DRH, que de proposer les fonctionnalités de base de sa solution d’évaluation de candidatures gratuitement ? Début janvier, AssessFirst a décidé de lancer une version freemium de son outil de test de la personnalité, utilisé par 10 000 recruteurs répartis dans 3500 entreprises (Hays, Carrefour, KPMG…). Sans débourser le moindre euro, les recruteurs peuvent désormais se créer un compte d’essai pour évaluer leurs candidats via le questionnaire de personnalité de l’éditeur, accéder à un premier niveau d’analyse de leur profil via une synthèse « de découverte » d’une page et bénéficier, pendant 15 jours, de crédits gratuits afin de tester des fonctionnalités avancées comme l’analyse approfondie du profil des candidats, l’évaluation de leur capacité à réussir en poste, à s’intégrer aux équipes…

Le Big Data inspire la nouvelle version de l’outil

Grâce à cette démarche, l’éditeur espère doubler le nombre de ses utilisateurs d’ici la fin de l’année. Un objectif rendu possible par le fait qu’il vient de procéder à une importance refonte de sa solution. « Le questionnaire a été revu afin de réduire de 30 %, c’est-à-dire à 10 minutes, le temps de passation. Les rapports où figurent les résultats d’analyse sont désormais plus lisibles et ont été enrichis de nouveaux indicateurs permettant, par exemple, de traduire la personnalité en cinq grands domaines de talents. Grâce aux 5 millions d’évaluation qui ont été passées, nous disposons d’un flot de données sur les caractéristiques de personnalité et de talents des candidats. Nous avons capitalisé sur ces informations afin de permettre aux recruteurs de comparer le profil d’un candidat évalué à un référentiel de comportement, dans lequel 150 profils de poste ont été paramétrés, dans le cadre d’une approche data centric », détaille David Bernard, co-fondateur d’AssessFirst, qui espère ainsi renforcer la position de sa société sur le segment du recrutement prédictif.

L’entretien vidéo différé fait son entrée

Grâce à un partenariat signé avec la société tourangelle InterviewApp, l’éditeur AssessFirst, qui dénombre 21 collaborateurs, devrait également enrichir sa solution d’évaluation de candidatures d’une fonctionnalité d’entretien vidéo différé. Une option qui devrait permettre aux recruteurs de gagner un temps précieux dans la sélection des candidats. « D’ici la fin du mois de mars, trois facteurs-clés, qui méritent d’être discutés en entretien seront dégagés à l’issue de chaque test d’évaluation. Nous proposerons aux candidats d’enregistrer, via leur webcam, leurs réponses à ces trois points d’alerte », confie David Bernard. Autant de projets qui devraient permettre à la société, qui fêtera ses 13 ans en 2015, d’envisager, cette année, une croissance comprise entre 30 et 40 %, contre 20 % en 2014.

Aurélie Tachot