Scoring-Line : une nouvelle solution qui optimise la présélection de candidats en ligne

Le coup d’envoi de Scoring-Line a été donné en mars dernier par une équipe de 9 personnes en France, plusieurs développeurs en Inde - et un matelas de 700 K€ levés il y a un an auprès d’investisseurs indépendants. « Scoringline est un peu le SurveyMonkey du recrutement : un outil en self-service, presque invisible en termes de coûts et qui sera bientôt indispensable pour recruter » résume son fondateur Nicolas Berloty.

« On trie les compétences, pas les CV »

Le candidat qui souhaite postuler via un job-board sera invité à cliquer sur un lien pour procéder à une pré-évaluation en ligne, sur une plateforme aux couleurs de l’entreprise. Au terme de 10 à 20 questions fermées visant à vérifier ses compétences opérationnelles, une mise en situation lui est proposée à travers une webcam. Chacune des réponses correspond à un score. Au final, chaque postulant bénéficie d’une note qui témoigne de son degré d’affinité avec le poste. Le recruteur peut alors étudier plus en détails le profil des meilleurs, pour envisager de les convier en entretien. Avec ce nouveau dispositif potentiellement déstabilisant, l’entreprise ne risque-t-elle pas de perdre de bons candidats en route ? « Oui, elle perdra des gens pas motivés » tranche Nicolas Berloty.

Sans abonnement ni engagement

50 questionnaires standards sont proposés aux recruteurs, qui peuvent librement personnaliser les champs, rajouter et supprimer des questions ou modifier à l’envi les modalités d’évaluation. « Nos clients peuvent même créer intégralement leur questionnaire s’ils le souhaitent » explique Nicolas Berloty. La formule de base est proposée au prix record de 90 euros par questionnaire, qui correspond à une campagne de recrutement pour un poste, avec un nombre illimité de candidats. Le modèle économique est d’ailleurs le même, quel que soit le nombre d’évaluateurs qui accède au back office. La formule « conseil » - qui propose un accompagnement sur mesure pour adapter les questionnaires - est quant à elle affichée à 180 euros.

Grands groupes et PME dans le viseur

Tandis que son principal concurrent, Seeing, s’est spécialisé dans une approche sur mesure à travers un modèle sur abonnement, Scoring-Line joue la carte du libre service à bas coût. « Leurs questionnaires sont plus longs, très approfondis. Les nôtres sont modifiables et beaucoup plus opérationnels » explique Nicolas Berloty. Quand le premier vise des grands comptes sur des postes à gros volumes de recrutements, le second se dit plus ouvert en termes de cible. « Nous venons de travailler sur le cas d’un DSI » se félicite le fondateur, qui a l’objectif d’ici 12 mois de traiter 700 à 1000 postes par mois. Une filiale de M6 et plusieurs start-up ont déjà fait appel aux services de Scoring-Line, qui sortira dans quelques jours une version en marque blanche pour les cabinets de recrutement.

Gaëlle Fillion