Boost.rs traque les compétences en interne

rs, qui défend une gestion des talents plus efficace.

Comment est née la société Boost.rs ?

La création est née d’une frustration. Comme les autres co-fondateurs, je viens du monde de l’entreprise. Nous étions tous dirigeants dans des grands groupes et nous avons constaté que la gestion des talents dans ce type d’entreprise ne concernait qu’1 employé sur 10 : les cadres et hauts potentiels. Nous savions qu’avec une équipe de docteurs en science et en intelligence artificielle, nous pouvions démocratiser la gestion des talents, grâce à la data. L’idée étant d’aider les utilisateurs à trouver le métier qui leur correspond et les entreprises à trouver les talents dont elles ont besoin au sein même de leurs effectifs. Une des fonctionnalités que nous nous apprêtons à lancer est un module de collaboration pour les RH et employeurs, via lequel les participants d’une même entité peuvent interagir afin de repérer des compétences spécifiques.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Les individus peuvent venir de leur propre initiative, ou l’employeur peut inviter ses salariés à créer leur profil. Ils s’inscrivent soit avec LinkedIn, soit en remplissant un formulaire, et entrent leur intitulé de poste. Nous faisons alors une analyse sémantique pour comprendre la personne et son métier. Nous exploitons quatre bases de données qui font référence en matière de métiers afin de recenser et d’évaluer les compétences spécifiques, transverses et linguistiques. Les sociétés peuvent aussi personnaliser les référentiels métiers et compétences que nous leur proposons. Ainsi, si vous êtes un RH ou directeur d’un département et que vous cherchez une personne parlant anglais et basée à Bordeaux, ou si vous avez une équipe projet à former pour un besoin bien spécifique et que vous devez savoir qui, au sein de votre vivier de talents interne, possède telles compétences, c’est aussi simple qu’une recherche Google.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres acteurs de la gestion de talents ?

Notre approche à la fois BtoB et BtoC est un véritable vecteur de différenciation. Par ailleurs, contrairement aux géants du marché, qui proposent pléthore de services, nous sommes très spécialisés. Notre investissement significatif dans une approche scientifique est un autre élément que nous souhaitons mettre en avant. Sans oublier l’aspect légal. A notre création, l’année dernière, nous avons anticipé le Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui s’appliquera à partir de fin mai. Nous voulions le placer au cœur de notre stratégie produit. L’utilisateur est au centre de la démarche, possède ses données, voit les droits d’accès et de rectification, et maîtrise son consentement lorsqu’il partage des informations.

Séverine Dégallaix