Sirh

Evaluation des talents : de la théorie à la pratique

Le | Gpec

L’éditeur de solutions d’évaluation SHLa livré les résultats de son étude 2012 sur l’évaluation des talents. Cette nouvelle édition montre que les entreprises ont compris l’importance de la gestion de talents mais qu’il y a encore un pas à franchir, pour beaucoup, pour la mise en pratique

Evaluation des talents : de la théorie à la pratique - © D.R.
Evaluation des talents : de la théorie à la pratique - © D.R.

Des inquiétudes toujours présentes

L’évaluation est haute dans les préoccupations mais basse dans l’exécution. « Je crois qu’on paie encore un peu les tentatives infructueuses de certaines organisations qui ont voulu tout construire elles-mêmes et qui ont eu un résultat beaucoup trop complexe », remarque Stéphane Amiot, directeur général France & Belgique pour SHL. Aussi, les organisations se disent toujours qu’elles aimeraient bien miser sur l’évaluation mais elles voient surtout la complexité de l’opération. »

Les éditeurs de solutions RH ont donc une marge de manoeuvre pour proposer des outils d’évaluation.

Impératif d’économie pour le recrutement

« Il y a quatre/cinq ans, 70 % des évaluations étaient destinées au recrutement, maintenant c’est plutôt 70 % pour le développement », remarque Stéphane Amiot, directeur général France & Belgique pour SHL.  Pour le recrutement, les solutions technologiques sont donc privilégiées car elles permettent de toucher plus de monde, avec un outil moderne et des coûts plus bas. »

Un développement du leadership de plus en plus large

Les évaluations s’étendent maintenant des leaders jusqu’aux experts techniques, soit des professionnels qui n’avaient pas choisi la voie managériale. Le responsable de SHL remarque également que les universités d’entreprise sont devenues presque habituelles, l’évaluation se professionnalise. « Nous entrons maintenant dans une nouvelle étape, poursuit Stéphane Amiot. Après avoir mis en place les programmes, nous essayons de les rendre comparables d’une entité à l’autre de l’entreprise. » Après les référentiels métiers, il faut travailler sur les référentiels comportementaux qui sont encore un peu à la marge, selon Stéphane Amiot : « les entreprises établissent les référentiels sur les techniques particulières mais pour tout ce qui concerne l’aptitude à l’analyse ou à l’esprit d’équipe, nous sommes restés sur des notions générales et souvent très subjectives  ».

Des éditeurs de solutions RH comme SHL souhaitent donc apporter des éléments factuels pour objectiver la discussion sur ces éléments plus humains. D’autant plus que le dialogue se tend facilement après la crise économique qui a secoué les entreprises. Stéphane Amiot observe beaucoup d’inquiétude et de tensions entre les professionnels et leurs managers au moment de l’évaluation.

Pour apaiser cette situation, les éditeurs de solutions RH veulent proposer des données indépendantes de la culture de l’entreprise ou de ses habitudes.

Haude-Marie Thomas


A lire aussi :