Formation

Les propositions de l’ANDRH pour promouvoir la formation professionnelle

Le | Droit de la formation

A l’occasion de ses assisses nationales qui ont rassemblé, le 20 juin dernier, près de 500 décideurs, l’Association nationale des DRH a présenté aux ministres François Rebsamen et Benoît Hamon ses propositions pour remettre la formation professionnelle au cœur de la stratégie des entreprises

Les propositions de l’ANDRH pour promouvoir la formation professionnelle - © D.R.
Les propositions de l’ANDRH pour promouvoir la formation professionnelle - © D.R.

Tour d’horizon de celles qui ont suscité le plus de réactions.

Un business plan du capital humain

Parce qu’il est indispensable que les entreprises considèrent la formation comme un levier de compétitivité, l’ANDRH propose aux organes de gouvernance des entreprises (membres des conseils d’administration, de surveillance…) d’aborder, une fois par an, le « business plan du capital humain », « dont la formation et le développement des compétences constitueraient une composante majeure », selon Jean-Christophe Sciberras, président national de l’ANDRH.

Une GPEC à plus long terme

Pour que les entreprises anticipent plus facilement les mutations technologiques, économiques et sociales, l’association recommande également d’intégrer leur politique formation dans une GPEC de long terme, c’est-à-dire « au delà des trois ans actuels », précise Jean-Christophe Sciberras. A la clé ? L’assurance de considérer la formation comme un investissement décisif au service de la performance de l’entreprise, non comme une variable d’ajustement budgétaire.

Ouvrir la portée du CPF

Mobiliser le compte personnel de formation au titre du co-investissement salarié/entreprise en l’ouvrant à tout type de formation qualifiante ou certifiante, y compris celles relevant du plan de formation : telle est l’idée avancée par l’ANDRH, citant ainsi les conditions d’utilisation du DIF, jugées trop restrictives, comme démarche à ne pas reproduire. Parmi ces formations, celles sur les langues et l’informatique pourraient être intégrées.

Le salarié, co-financeur de sa formation

Pour que les salariés deviennent acteurs de leurs parcours professionnels, l’association propose l’idée selon laquelle les collaborateurs pourraient débloquer de manière anticipée leur plan d’épargne entreprise ou leur compte épargne temps pour co-financer leur formation. Alors que des sommes importantes sont bloquées dans les plans d’épargne entreprise, « il serait légitime qu’ils puissent en utiliser une part pour co-financer une formation sans attendre cinq ans », d’après le président.

Plus de lisibilité sur les métiers

Promettre aux salariés et aux candidats de belles perspectives d’évolution implique d’avoir une meilleure visibilité sur les besoins d’emplois et de compétences, selon l’ANDRH. Pour l’association, les branches professionnelles et leurs OPCA doivent tenir ce rôle de veille et d’information prospective sur les métiers. Leur nouvel enjeu ? Ajuster l’offre de formations en fonction des besoins exprimés par les entreprises.

Aurélie Tachot