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« Xavier Niel a participé à notre levée de fonds », Matthieu Beucher, Klaxoon

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Les klaxons de Klaxoon devraient continuer de retentir ! La start-up, qui édite une solution favorisant les échanges en formation et en réunion, vient de clôturer une levée de fonds de 5 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs, dont l’entrepreneur-star Xavier Niel. Une nouvelle étape qui va permettre à la société d’accélérer son expansion à l’international, comme l’explique le CEO Matthieu Beucher, à la tête d’une équipe de 101 salariés

« Xavier Niel a participé à notre levée de fonds », Matthieu Beucher, Klaxoon - © D.R.
« Xavier Niel a participé à notre levée de fonds », Matthieu Beucher, Klaxoon - © D.R.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Depuis le lancement du groupe Regards il y a sept ans et de sa filiale Klaxoon il y a presque deux ans, nous sommes régulièrement approchés par des fonds d’investissements. Jusqu’ici, nous avions décliné leurs offres car nous considérions que notre modèle n’était pas optimal. Maintenant que notre solution est utilisée par plus de 100 000 utilisateurs répartis dans 114 pays, nous sommes prêts à muscler notre approche, notamment à l’international. Comme ce projet nécessite des compétences et un réseau que nous n’avions pas, nous avons choisi de nous appuyer sur six investisseurs.

Comment avez-vous choisi ces investisseurs ?

En toute logique, nous avons sélectionné des investisseurs ayant un profil international. En l’occurrence White Star Capital, qui est basé à New York, Wind Capital, installé sur la côte ouest des Etats-Unis ainsi qu’Arkea Capital, un fonds d’investissement rennais. Plusieurs business angels tels que Xavier Niel, par le biais de son fonds Kima Ventures, Cyril Grislain Karray, qui est l’ancien directeur associé de McKinsey Paris, et Xavier Gury, qui a longtemps travaillé pour Publicis Digital, ont également participé à cette levée de fonds, d’un montant de cinq millions d’euros.

En quoi sont-ils complémentaires ?

En mixant ces fonds d’investissement et ces business angels, nous pensons être en mesure de mieux accompagner nos clients à l’international. Le fonds White Star Capital devrait nous apporter un renfort sur le marché nord-américain tandis que Wind Capital est habitué, de part sa situation dans la Silicon Valley, à accompagner des start-up qui perturbent et créent de nouveaux usages. Avec nos business angels, nous pensons enfin mettre un pied en Amérique du Sud et en Asie, deux territoires qui nous intéressent beaucoup et qui devraient nous aider à devenir un leader mondial.

Parmi vos nouveaux investisseurs, figure l’entrepreneur français Xavier Niel. Sur quels axes peut-il vous aider ?

Xavier Niel soutient une approche disruptive de la pédagogie. Ce qui nous plait chez lui, c’est qu’il est capable de déployer des services auprès de millions d’utilisateurs. Comme nous souhaitons donner une dimension grand public à Klaxoon, il nous a semblé être un partenaire idéal. Car aujourd’hui, notre ambition est de mettre notre solution dans les mains des spécialistes de la formation, mais aussi de tous les collaborateurs de l’entreprise, avertis ou non. En d’autres termes, nous souhaitons intégrer Klaxoon à l’écosystème d’applications plébiscitées par le grand public, au même titre que Twitter !

Quels projets allez-vous mener avec ce nouveau capital ?

Nous allons recruter des collaborateurs et les installer dans de nouveaux bureaux aux Etats-Unis. Nous réfléchissons également à nous implanter dans un pays européen en dehors de la France, qui nous permettrait d’avoir un rayonnement dans tout le continent. Nous prévoyons aussi d’enrichir notre solution avec de nouveaux outils collaboratifs, ludiques et favorisant le développement de l’intelligence collective. Mais pour l’instant, ces nouveautés restent confidentielles…

Aurélie Tachot