Paie

Mieux gérer les plans de rémunération variable des commerciaux : Amalia.io lève 4 M€

Par Philippe Guerrier | Le | Rémunération

La start-up Amalia.io, cofondée par Maxime Grandjean et Idriss Boumaza, se concentre sur la gestion des plans de rémunération variable des commerciaux, en se faisant une place entre les fournisseurs de solutions de données de performance (comme Salesforce) et les SIRH (comme Workday).

Maxime Grandjean et Idriss Boumaza : Amalia.io aide à gérer les plans de rémunération variable - © D.R.
Maxime Grandjean et Idriss Boumaza : Amalia.io aide à gérer les plans de rémunération variable - © D.R.

C’est un double constat frustrant pour la gestion des plans de rémunération variable :

  • du côté des commerciaux, elle se révèle souvent complexe et manque de transparence ;
  • du côté des entreprises, la situation trouble en amont est susceptible d’engendrer des erreurs en paie et en comptabilité en aval.

Amalia.io s’attaque frontalement à ce sujet.

Créée début 2020 par Maxime Grandjean et Idriss Boumaza, la start-up est présente sur deux campus d’innovation : Euratechnologies (Lille) et Station F (Paris).

Pour son premier financement, elle vient de lever 4 millions d’euros auprès d’InReach Venture (fonds d’investissement britannique) et d’une quinzaine de business angels à travers id4 Ventures, Super Capital VC mais aussi en faisant appel à des indépendants. 

Gestion des plans de rémunération variable : sortir du fichier Excel

« Sur la gestion des plans de rémunérations variables des commerciaux en entreprise, nous cherchions à travailler sur les enjeux de performance croisés avec l’animation et la motivation des équipes. On retrouve le fameux fichier Microsoft Excell avec un reponsable unique qui y accède en entreprise. Les outils sont rudimentaires. Nous proposons un nouvel outil technologique pour répondre à ces enjeux-là », déclare Maxime Grandjean.

Amalia.io se concentre sur trois composantes :

  • accès aux données de performance par le biais de connecteurs liés aux outis CRM (Salesforces, Hubspot, Zoho…) ;
  • soutien pour établir les plans de rémunération variable en modélisant la logique de compensation et de réconciliation ;
  • mise en place de circuits de validation en fonction des rôles et de la hiérarchie pour coller aux besoins de nos clients.

« Les commerciaux peuvent consulter leurs performances, faire remonter des informations confidentielles ou signaler des dysfonctionnements. N’importe quel point de donnée est discutable », indique Maxime Grandjean.

En aval, des jonction sont réalisées avec des SIRH comme Workday ou Bamboo HR pour la validation automatique des rémunérations variables sur les bulletins de paie des commerciaux.

Le modèle économique de la plateforme Amalia.io, accessible en mode SaaS, repose sur la vente de licences annuelles par utilisateur. Le prix standard communiqué est de 400 euros HT par utilisateur et par an. 

Objectif : la barre des 500 millions d’euros certifiés de commissions d’ici fin 2023

Avec cette levée de fonds, la start-up a dressé plusieurs priorités :

  • prolongement du développement international en Europe du Nord : Finlande, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni… « 2/3 de nos clients sont français et le tiers restant sont des entreprises dont les sièges sociaux sont à l’étranger », évoque Maxime Grandjean.
  • poursuite du développement du produit avec de nouveaux modules livrés d’ici fin 2023 sous un « axe d’innovation pour aider les organisations à creuser la data performance ».
  • recrutement d’une vingtaine de profils divers (tech, marketing, support, sales…) pour doubler l’effectif et parvenir à 40 salariés d’ici fin 2023.

Pour son démarrage, Amalia.io dispose de 30 clients essentiellement issus de l’univers technologique dont Swile, Rakuten, Mirakl, Qonto, OpenClassrooms, iBanFirst, TheFork, Getronics, et Yousign. 

À ce jour, la start-up assure avoir « certifié plusieurs centaines de millions d’euros » de commissions sur sa plateforme. L’objectif de parvenir à la barre des 500 millions d’euros d’ici fin 2023.

Parmi ses concurrents frontaux figurent d’autres start-ups comme PaletteHQ ou Salesramp. 

« Les éditeurs de solutions de performance ou les éditeurs SIRH ne viennent pas sur notre terrain. C’est trop sophistiqué en termes de modélisation. C’est vraiment un métier différent », estime Maxime Grandjean.