Sirh

eLamp capture les données sur les compétences

Le | Gpec

Créée en 2015, eLamp est une start-up de dix personnes, éditrice d’une solution qui permet d’avoir une vision globale des compétences de l’entreprise. Elle a déjà convaincu une trentaine de clients, dont la SNCF, Eiffage, Bouygues Construction. Son cofondateur et président, Olivier Rohou, nous explique comment elle fonctionne

eLamp capture les données sur les compétences
eLamp capture les données sur les compétences

D’où vient eLamp ?

À la base, nous voulions créer une plateforme qui permette à chaque individu de révéler l’intégralité de son potentiel. De « je sais coder en Java » à « je sais monter un meuble Ikea », pour favoriser l’entraide. Nous avons commencé à commercialiser notre solution auprès de communautés fermées : écoles, associations, villes et entreprises. À l’origine, nous avions donc un but social. Plus nous avons avancé, plus nous sommes entrés dans des enjeux stratégiques pour l’entreprise. Nous avons réalisé qu’il y avait un enjeu plus global que la simple identification des compétences : un nouveau modèle d’entreprise, repensé autour des compétences des salariés, pour qu’une entreprise puisse instantanément trouver une expertise, staffer une équipe, identifier les formations, les recrutements à réaliser, les mobilités internes… Et aussi, analyser en temps réel l’évolution de ses compétences pour prendre des décisions stratégiques et demain, prédire les compétences et les métiers à créer.

Comment ça marche ?

Nous utilisons une base de donnée orientée graphe, c’est-à-dire qui s’appuie sur un système de stockage capable de fournir une adjacence entre des données voisines. C’est donc une base de données qui a la capacité de stocker, à un instant T, l’intégralité des compétences de l’entreprise, de manière spécialisée, avec une structure qui permet de connaître la distance entre les compétences, en l’occurrence si une compétence se rapproche d’une autre, par exemple. Nous sommes l’une des premières solutions à utiliser cette technologie pour gérer et stocker des données sur les compétences. Sur cette base de données, nous « branchons » d’autres outils générateurs de données pour les récupérer dans la base, grâce à un système d’API. L’idée, c’est d’être le processeur des données sur les compétences de l’entreprise.

Quel est l’intérêt pour un service RH ?

Aujourd’hui, une grande entreprise se retrouve avec une multitude d’outils de recrutement, de mobilité interne, de staffing, de formation… Mais à aucun moment tous ces outils sont connectés à un processeur unique qui garantit la bonne transmission de toute cette information avec un langage commun. Nous avons, par exemple, un client qui utilise notre solution pour staffer ses équipes de manière prédictive et faire un bilan de compétences à la fin de chacune de ses missions. Une grande administration française s’en sert pour identifier les compétences de ses agents en inaptitude et les postes disponibles afin de fluidifier les mobilités. Certains de nos  clients permettent enfin à leurs salariés de repérer les compétences dont ils vont avoir besoin pour développer leurs projets… Les cas d’usages dépendent donc des problèmatiques rencontrés par nos clients !

Elodie Buzaud