OSCARh plonge les groupes dans la culture start-up
Le | Gpec
Fondée en janvier 2016 par Frédéric Watine, la plateforme OSCARh immerge des cadres d’entreprises du CAC 40 dans des start-up innovantes. Elle leur confie des missions pouvant aller de 3 semaines à 3 mois qui ambitionnent de révolutionner l’acquisition de compétences
Explications de Fréderic Watine.
Quelle est la genèse d’OSCARh ?
J’ai fait ma carrière professionnelle au sein d’Accenture dans le conseil et les RH puis chez Axa, où j’occupais la fonction de DRH Informatique. Lors de cette seconde expérience, j’ai constaté que les ingénieurs qui avaient mis en place les SI du groupe se trouvaient démunis lorsqu’il fallait initier des nouvelles technologies. Je me suis alors interrogé sur la façon de les accompagner au mieux vers l’avenir. Mon objectif était de leur permettre d’acquérir les compétences de demain via un mode d’apprentissage novateur, à même de les sortir de leur contexte. J’ai alors eu l’idée d’OSCARh, qui consiste à faire vivre à des cadres de haut-niveau des expériences immersives dans des start-up et des PME, dans un objectif gagnant/gagnant.
Comment s’articulent ces expériences ?
Nous proposons deux parcours. L’un de trois semaines, Exploration, qui consiste à observer les modes de fonctionnement des start-up, leur culture, leur business model, leur management… Et un autre de trois mois, Acculturation, qui vise la montée en compétences par le biais d’actions concrètes, que ce soit dans les nouvelles technologies, le management, l’organisation… A ce jour, nous enregistrons 80 missions d’immersion. Nos clients sont pour la plupart des grands groupes du CAC 40 (L’Oréal, Carrefour, BNP Paribas…). Ils ont pour objectif de redonner de l’oxygène à leurs cadres occupant des postes à responsabilités, de les accompagner dans l’acquisition de pratiques agiles et de nouvelles compétences qu’ils réinsuffleront dans leur entreprise d’origine.
Pour les start-up, quel est l’intérêt d’adhérer à ces programmes ?
Pour elles, l’intérêt est double. D’une part, elles peuvent, via un cadre expérimenté, bénéficier d’une expertise dont elles ne disposent pas nécessairement en interne et ainsi être accompagnées dans diverses réflexions. Cela peut être leur déploiement à l’international, une transition du BtoB au BtoC… Chaque « mariage » est construit, selon les besoins réciproques des deux parties. D’autre part, les start-up profitent, via ces partenariats, de l’aura de l’entreprise d’où provient le cadre. Tisser une relation privilégiée et de confiance avec une entité du CAC 40 peut être un atout considérable. D’ailleurs 75 % des start-up que nous sollicitons sont intéressées. Elles sont issues de la fintech, du data, de la biotech, du retail…
Gérald Dudouet