Anaplan s’impose sur le marché de la planification
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Anaplan a le vent en poupe. En 2014, le carnet de commandes de l’éditeur spécialisé dans la planification des effectifs a progressé de 230 %. Pour accélérer son développement en France, qui constitue son 3e marché prioritaire après les Etats-Unis et l’Angleterre, la société américaine vient d’ouvrir un nouveau centre de R&D, en plein cœur de Paris
Arrivé sur le marché sur le tard, en 2011, l’éditeur Anaplan challenge déjà les plus grands acteurs du marché. Grâce au coup de pouce financier de deux stars américaines du cloud - Workday et Salesforce -, la société spécialisée dans la planification en mode SaaS a rapidement pris de l’ampleur. Présente dans 11 pays, elle dénombre environ 300 clients, dont 25 en France. Soit une augmentation de sa base de 91 % par rapport à 2014. « Nos clients sont essentiellement des grands comptes qui rencontrent des problématiques de pilotage de leur masse salariale », précise Laurent Lefouet, Managing Director EMEA. Parmi eux, Lacoste, Berluti, Veolia Environnement et Natixis Asset Management, qui ont été convaincu par sa plateforme de planification.
Traduire les effectifs en masse salariale
Concrètement, la solution cloud d’Anaplan, qui a été mise à jour début avril, permet aux entreprises de suivre leurs activités en fonction des budgets et des ressources disponibles. Elle les aide notamment à traduire leur effectif en masse salariale, en calculant le budget de cette dernière en fonction des évolutions du SMIC, de la CSG… « Notre plateforme, qui s’adresse à toutes les lignes de métiers, c’est-à-dire le marketing, la finance et la RH, permet d’agir sur deux échelles : le long terme, en aidant les entreprises à affecter les bonnes personnes aux bons postes et à anticiper les événements citriques comme une pyramide des âges vieillissante et le court terme, dans un cadre opérationnel de staffing de projets, par exemple », explique Laurent Lefouet. Autre atout de la solution SaaS : sa simplicité d’utilisation. Un argument de taille dans la mesure où la majorité des outils de planification s’adressent aujourd’hui majoritairement aux fonctions financières. « Notre objectif a été de concevoir une solution aussi simple qu’Excel pour permettre aux financiers et aux RH de travailler ensemble, sur les mêmes dossiers, mais chacun dans leur langue », précise-t-il.
La R&D à San Francisco, York et Paris
Un an, quasiment jour pour jour, après avoir levé 100 millions de dollars, Anaplan investit toujours plus dans la recherche et le développement. Pour marquer sa volonté d’accélérer son développement dans l’Hexagone, l’éditeur, présidé par le Français Frédéric Laluyaux, vient d’ouvrir un centre de R&D à Paris. A la clé ? Une vingtaine de recrutements en 2015, essentiellement des développeurs, des gestionnaires produit, des designers et des responsables qualité qui travailleront sur deux axes : la visualisation de données et la collaboration. De 35 collaborateurs lors de la première commercialisation de sa plateforme en 2011, la société basée à San Francisco devrait donc passer à 650 d’ici la fin de l’année. Le double par rapport à 2014.
Aurélie Tachot