Asys met la main sur la solution de planification VekiaPlan

Cela faisait plusieurs mois qu’Anne-Sophie Kieffer lorgnait sur les solutions de planification existantes… Après avoir fait le tour du marché, la présidente d’Asys et ses équipes ont jeté leur dévolu sur celle de la start-up Vekia, qui a été créé en 2008 au sein de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) de Lille Nord Europe. « Nous souhaitions enrichir notre offre logicielle d’un outil de prévision permettant de faire de la planification sous contrainte et doté de nombreuses fonctionnalités d’automatisation. Nous avons choisi les modules de Vekia car nous savions que nous allions pouvoir les intégrer avec efficacité à nos outils », explique-t-elle. Avec ce rachat, qui ne concerne que le fonds de commerce lié à la planification de Vekia, l’éditeur, qui dénombre 80 collaborateurs, met en effet la main sur une pépite technologique : un moteur issu des travaux de recherche en mathématiques appliquées de l’INRIA reposant sur des algorithmes permettant de mener des calculs de prévision, de convertir un chiffre d’affaires prévisionnel en expression de besoins de recrutement, d’élaborer des plannings automatiques en prenant en compte des contraintes légales, financières, individuelles… et des critères de saisonnalité, de pics d’activité journaliers, d’équité des temps de travail…

De nouveaux marchés s’offrent à Asys

Cette acquisition devrait permettre à l’éditeur Asys, qui ne disposait que d’un outil permettant de faire de la planification manuelle avec assistance, de toucher de nouveaux marchés. « En enrichissant la couverture fonctionnelle de nos solutions de modules de planification optimisée, nous pensons pouvoir répondre à des appels d’offres qui, jusqu’ici, nous échappaient », estime Anne-Sophie Kieffer. La société devrait, par exemple, développer son portefeuille de clients dans le secteur du retail, de la distribution et du médical, soumis à de fortes contraintes de coût et de personnel, donc de plus en plus intéressés par les outils de planification, « qui offrent de bons retours sur investissement sur la masse salariale et la satisfaction du personnel », souligne-t-elle. La société, qui accueille ainsi, dans son pôle R&D de Nantes, les cinq personnes auparavant dédiées au développement de VekiaPlan, se dit « attentive à toute opportunité d’acquisition supplémentaire », indique la présidente. Une stratégie tournée vers la croissance externe qui devrait aider l’éditeur aux 1500 clients à performer sur son marché de prédilection. « En 2015, nous avons passé le cap des 10 millions d’euros et enregistré une croissance d’environ 17 %. Notre objectif, pour 2016, est d’être sur le même trend », conclut-elle.

Aurélie Tachot