Cinq conseils pour calculer le R.O.I d’un logiciel de GTA
Le | Gestion des temps
Comme les autres projets RH, ceux portant sur la gestion des temps et des activités (GTA) sont soumis à des arbitrages budgétaires. A l’heure où les investissements informatiques ne cessent de croître, le calcul du retour sur investissement peut constituer un argument massue pour convaincre les directions générales et financières. Nos conseils pour le calculer
1. Mesurer des indicateurs factuels
S’il n’est pas une finalité, le calcul du R.O.I. d’un projet permet d’avoir une vision macroscopique de sa rentabilité. La réduction des heures supplémentaires, le meilleur respect des accords d’annualisation, la baisse du recours à l’intérim sont autant d’indicateurs factuels que les équipes peuvent suivre. « Attention à ne pas vouloir tout mesurer, notamment les indicateurs contestables, au risque d’arriver à des résultats absurdes », prévient Thierry Bobineau, directeur marketing d’Horoquartz.
2. Se fixer des objectifs précis
Pas de calcul du R.O.I. sans objectifs clairement fixés au préalable ! Avant de foncer, tête baissée, dans cette mission, « mieux vaut prendre le temps de définir les segments sur lesquels des résultats sont attendus et se fixer, pour chacun d’entre eux, des objectifs réalistes », conseille-t-il. Par exemple, une réduction de 3 à 4 % de l’intérim, un gain de temps de 30 % passé dans la construction des plannings des équipes, une baisse de 20 minutes par jour et par manager dans le suivi des activités…
3. Dépasser la logique financière
Le calcul du R.O.I. est loin d’être le seul outil pour évaluer la pertinence d’un logiciel de GTA. Et pour cause : tous les gains ne sont pas quantifiables, selon Thierry Bobineau. « L’amélioration du service rendu à la clientèle grâce à des plannings optimisés en fonction de leur fréquentation est un indicateur difficile à mesurer. Pour autant, cela ne signifie pas qu’il n’est pas important : cet objectif peut même être tout aussi stratégique qu’une justification financière », insiste-t-il.
4. S’inspirer des retours d’expérience d’entreprises
« Au début des années 2000, certains éditeurs promettaient la lune aux entreprises : ils n’hésitaient pas à surestimer les économies qu’elles aillaient pouvoir obtenir », concède le directeur marketing. Pour éviter les mauvaises surprises, le mieux reste encore de s’intéresser aux retours d’expérience d’entreprises aux organisations et tailles similaires. Et de croiser les résultats de ces sociétés avec les outils de simulation de R.O.I. que certains éditeurs conçoivent à partir de leur base de clients.
5. Bâtir une équipe pluridisciplinaire
Généralement, c’est le responsable de l’administration du personnel, appuyé de sa direction générale, qui est à l’initiative du calcul du R.O.I. d’un logiciel de GTA. Pour que les bénéfices concernent d’autres sphères que celles des RH et de la paie, « il convient d’associer, au projet, les managers, mais aussi les responsables SI, qui peuvent profiter de n’avoir qu’un seul système de GTA pour optimiser le nombre de serveurs de l’entreprise, donc les coûts informatiques », précise Thierry Bobineau.
Aurélie Tachot