MyJobCompany crée un pôle consulting
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Le recrutement par cooptation poursuit son essor. Comme Keycoopt et Coop-Time, MyJobCompany profite de cette vitalité. Un an après avoir bouclé une levée de fonds d’1,5 millions d’euros, la société, qui se diversifie dans le consulting, enregistre des résultats réjouissants. En l’espace de deux ans, elle a par exemple septuplé son chiffre d’affaires
Certes, MyJobCompany n’a pas débuté la nouvelle année par une levée de fonds d’1,5 millions d’euros, comme en 2016. Pour autant, le site dédié au recrutement par cooptation, qui propose de rémunérer quiconque acceptant d’utiliser son réseau pour diffuser une opportunité d’emploi, ne chôme pas. « En 2016, nous avons généré 1,8 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 300 000 euros en 2015 », souligne Grégory Herbé, CEO de MyJobCompany. Un résultat que la start-up explique par deux facteurs : le lancement, début 2016, d’un outil de sourcing et de recrutement pré-payé, qui a déjà été choisi par Amazon et Booking, mais aussi le développement d’une activité de consulting dédiée à la transformation digitale des entreprises, qui a représenté 40 % du chiffre d’affaires de la société en 2016. « Jusqu’ici, nous accompagnions nos clients sur ce sujet de manière opportuniste. Face aux difficultés que les entreprises rencontrent lorsqu’elles parlent aux nouvelles générations, nous avons créé Unlock, un service de consulting qui les aide dans la construction de communautés », explique-t-il. Engie s’appuie, par exemple, sur l’expertise de MyJobCompany pour fédérer ses salariés autour du sujet de la transformation et les encourager à construire ensemble l’avenir de leur entreprise.
Bientôt un réseau de franchise ?
Pour atteindre son objectif de l’année - générer 4 millions d’euros de revenus en 2017 - MyJobCompany prévoit de mener plusieurs chantiers. Le premier est de créer une formation qui formerait les coopteurs aux bases du recrutement. « L’enjeu n’est pas de faire de nos 100 000 headhunters des recruteurs, mais plutôt des amateurs éclairés en recrutement, capables de respecter des règles en matière de diversité, de présenter un poste… », détaille Grégory Herbé. Le second chantier est le lancement de sa plateforme de cooptation en marque blanche. Un projet déjà abordé il y a un an, sur lequel la société a visiblement pris du retard. « Le logiciel est un métier à part entière, ce qui explique ce décalage dans notre road map. Mais aujourd’hui, notre outil est en phase de test auprès de plusieurs entreprises. Dès que nous aurons recruté des commerciaux et développé notre équipe dédiée au suivi client, nous pourrons accélérer », confie le CEO. L’international devrait également occuper MyJobCompany en 2017. Sur ce sujet, son angle d’attaque est original : la société, qui est déjà présente en Espagne et au Benelux, prévoit de conquérir de nouveaux pays en tant que franchise. Une prochaine levée de fonds pourrait aider la start-up à concrétiser ce projet.
Aurélie Tachot