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Cosh : le jobboard qui matche recruteurs et commerciaux

Le | Site emploi spécialisé

Le marché des sites emploi accueille un nouveau né : Cosh. Comme Monkey Tie, le jobboard repose sur un algorithme de matching permettant de rapprocher candidats et recruteurs sur des critères d’affinités, notamment sur les comportements attendus pour un poste. Avec une particularité : il est entièrement dédié aux fonctions commerciales, historiquement volatiles

Cosh : le jobboard qui matche recruteurs et commerciaux - © D.R.
Cosh : le jobboard qui matche recruteurs et commerciaux - © D.R.

Initialement, Cosh était un cabinet de recrutement spécialisé dans les fonctions commerciales. Mais après six mois d’activité, les trois associés ont décidé de repositionner leur projet. « Les commerciaux restent rarement plus de 45 jours sur le marché du travail. Or, les processus de recrutement excèdent souvent ce laps de temps, ce qui rend difficile l’embauche des meilleurs. Cosh a pour ambition de réduire ce cycle à quelques clics », explique Arthur Philippe, fondateur de Cosh. Concrètement, ce nouveau jobboard repose sur un algorithme permettant de faciliter la relation entre les commerciaux (BtoB et BtoC) et les recruteurs. Mais pas uniquement sur des critères classiques de diplômes, de compétences ou d’années d’expérience. Sur Cosh, l’accent est mis sur l’affinité, au travers de la prise en compte de la personnalité et de la motivation du candidat.

Un algorithme qui détermine les chances de succès

Le principe de Cosh est simple, côté candidats comme côté recruteurs. Lorsqu’ils s’inscrivent sur la plateforme, les candidats renseignement leurs attentes en matière de situation du poste, de rémunération… et répondent à un questionnaire de 30 items, créé par des psychologues du travail et des psychomotriciens, évaluant leur style commercial dominant. « Le test évalue 20 dimensions correspondant aux grandes étapes de la vente, aux motivations des commerciaux ainsi qu’à leur type de collaboration », détaille Arthur Philippe. Une fois les résultats consolidés, le questionnaire détermine si le candidat est plutôt un expert, consultant, closer, storyteller, focuser ou « one-shotter ». « Un commercial consultant est plus centré sur la relation humaine que sur la vente. Sa structure d’accueil idéale peut être la banque, où la dimension du conseil est importante », illustre le psychologue du travail. Ce questionnaire permet, par ailleurs, aux recruteurs qui postent des offres d’emploi, de se voir suggérer des candidatures triées en fonction du pourcentage d’adéquation entre le poste et le style commercial du candidat. A condition qu’ils aient défini, au préalable, le type de comportements attendus pour le poste.

La diffusion d’offres accessible gratuitement

Officiellement lancé début janvier, Cosh dénombre déjà plus de 830 candidats en recherche active, environ 80 offres d’emploi et une cinquantaine d’entreprises clientes, dont 30 diffusant des offres d’emploi (start-up, ETI, groupes, cabinets de recrutement…) Des chiffres qui s’expliquent en partie par le fait que la diffusion d’offres d’emploi est gratuite, phase d’acquisition de clients oblige. Pour l’heure, le modèle économique de Cosh, qui cherche à lever des fonds dès 2016, repose sur la monétisation de deux services : Cosh Assessment (c’est-à-dire l’administration du questionnaire) et Cosh Analytics, « une solution de recrutement prédictif commercialisée à partir de 12 000 euros permettant de réaliser, en interne, un audit de ses forces de vente en vue d’identifier les profils susceptibles d’être performants », explique l’ancien salarié d’AssessFirst.

Aurélie Tachot