Emploi et projet : 5 clés pour comprendre le dispositif ARDAN
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Conquérir un nouveau marché, structurer une nouvelle fonction ou encore intégrer un nouveau savoir-faire… Le dispositif ARDAN permet de développer une activité nouvelle grâce à l’intégration d’un collaborateur sur une période de 6 mois, tout en limitant les risques et les coûts liés à son recrutement. Explications en cinq points sur ce dispositif encore mal connu des entreprises.
1. Qu’est-ce que le dispositif ARDAN ?
« Ce dispositif, créé il y a 30 ans, a pour acronyme Action régionale pour le développement d’activités nouvelles », explique Jean-Claude Bouly, président d’ARDAN France.
Son leitmotiv ? Réveiller un projet dormant. De nombreuses TPE-PME souhaitent développer de nouveaux projets, mais n’ont ni le temps, ni les ressources internes pour les faire émerger.
« L’idée d’ARDAN est de mettre en relation et d’accompagner un chef d’entreprise et un demandeur d’emploi qualifié pendant 6 mois afin de les aider à développer ou à structurer une nouvelle activité. L’objectif à terme étant bien sûr que le demandeur d’emploi intègre l’entreprise dans une fonction de bras droit du dirigeant », précise Jean-Claude Bouly.
2. Quelles sont les entreprises concernées ?
Le dispositif ARDAN se destine aux petites entreprises et associations de moins de 50 salariés, créées depuis plus d’un an, indépendantes de grands groupes et financièrement et économiquement saines. Il est pour le moment accessible dans 5 régions :
- Grand-Est;
- Paca ;
- Hauts-de-France ;
- Ile-de-France ;
- Centre-Val de Loire.
3. Quels sont les avantages ?
Plus de 12 200 projets accompagnés, près de 9 stagiaires sur 10 embauchés en CDD ou CDI dans des fonctions de type encadrement au terme du dispositif… le concept a d’ores et déjà fait ses preuves.
« Pour l’entreprise, les avantages sont triples : diminuer le risque d’intégration d’une personne qui aura un rôle stratégique dans l’entreprise, gagner du temps par rapport à un certain nombre de prises de décisions liées au pilotage de l’entreprise, et limiter les risques et les coûts liés au recrutement d’un nouveau collaborateur puisque ce dernier n’a pas de statut de salarié », met en avant Jean-Claude Bouly.
Autre atout non négligeable : « Au cours des 6 mois, le binôme constitué du chef d’entreprise et du demandeur d’emploi reçoit tout une série d’informations, de conseils et d’aides à la prise de décision pour faire en sorte que la mise en œuvre du projet s’inscrive efficacement dans la durée et que le demandeur d’emploi acquière le maximum de compétences stratégiques et opérationnelles », précise-t-il.
4. Comment fonctionne le dispositif ?
« Le demandeur d’emploi intègre l’entreprise sous le statut de stagiaire de la formation professionnelle afin de piloter un projet de développement pendant 6 mois », ajoute le directeur d’Ardan France.
Au cours de cette période, le CNAM forme le « pilote projet » à l’obtention du titre professionnel « Entrepreneur de petite entreprise » (titre RNCP de niveau III).
« Le dispositif est cofinancé par les pouvoirs publics à hauteur de 6 000 euros et 1 000 euros par mois restent à la charge de l’entreprise d’accueil », détaille Jean-Claude Bouly.
5. A qui s’adresser ?
Pour postuler, le chef d’entreprise doit soumettre au comité d’engagement ARDAN une offre de projet contenant la présentation de la société, du projet et des ressources dont il a besoin. Il y a 10 comités d’engagement par an.
Les entreprises intéressées par ce dispositif retrouveront sur www.ardan-france.fr toutes les modalités applicables à leur région.
« Notre intelligence collective fournira les solutions aux problèmes que nous allons rencontrer »
Début avril, Jean-Claude Bouly a déposé une contribution sur LinkedIn en période de confinement pour encourager et motiver les troupes en cette période troublée de crise sanitaire Covid-19. « Première journée de travail dans une configuration bien nouvelle… que je souhaite la meilleure possible à nous tous, avec comme objectif collectif d’accompagner au mieux nos élèves, leurs entreprises pour nos alternants et nos ARDAN, nos chargés d’enseignements et globalement nos partenaires ».
Le président d’ARDAN France et professeur titulaire de la Chaire Développement de la Petite Entreprise et Artisanat du CNAM poursuit : « Plus que jamais, nos valeurs communes de loyauté, d’engagement, de professionnalisme et d’empathie pour les autres seront les piliers de notre réussite durant cette période inédite. Plus que jamais, notre intelligence collective fournira les solutions aux problèmes que nous allons rencontrer et les leviers pour les dépasser. Je sais que nous en tirerons de la fierté individuellement et collectivement et que cette crise nous apprendra pour demain. »
Par Stéphanie Marpinard
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