Grâce à sa levée de fonds, 88Jobs consolide sa technologie
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Les jobboards de niche intéressent les investisseurs ! La preuve avec 88Jobs. Portée par les bonnes relations entre la France et la Chine, la start-up spécialisée dans les emplois bilingues chinois vient de boucler un tour de table de 400 000 euros. La moitié devrait être dédiée à la technologie, notamment au développement d’un algorithme de matching et d’un chatbot
Première levée de fonds pour 88Jobs ! Le site de recrutement, qui cible les candidats sinophones, a convaincu 26 investisseurs - dont deux d’origine chinoise - de participer à son tour de table. Une levée de fonds au cours de laquelle il a récolté 400 000 euros. Grâce à ce montant, la start-up va pouvoir poursuivre son ascension sur ses trois activités : celle de jobboard, via la diffusion d’offres d’emploi dédiés aux profils bilingues, celle de cabinet de recrutement, via le sourcing et la sélection de candidats pour le compte d’entreprises et, enfin, celle d’organisateur d’événements de recrutement, en Ile-de-France, à Lyon et sur la Côte d’Azur. ʺDepuis notre lancement en juin 2015, nous enregistrons, chaque année, une croissance à trois chiffres. Aujourd’hui, nous nous adressons à 40 000 candidats de niveau Bac+2 minimum et à 200 recruteurs, qui sont pour 80 % des grands groupes des secteurs du luxe, de l’hospitality et du tourisme et à 20 % des PME en contact avec La Chine, qui cherchent des acheteurs, des commerciaux, des marketeursʺ, explique Laurent Clémentz, co-fondateur de 88Jobs. Les bonnes relations entre La Chine et l’Hexagone ont évidemment un impact positif sur la société. ʺLes échanges et les flux entre ces deux pays ne font que grandir. Le secteur du tourisme, qui recherche beaucoup de profils bilingues, est en pleine explosion en Chineʺ, précise-t-il.
Un premier bureau à Shanghai
Suite à ce premier tour de table, 88Jobs va concentrer ses efforts sur deux axes principaux : la technologie et l’international. Sur le plan technique, son site de recrutement, qui enregistre entre 600 et 1500 visiteurs uniques par jours, devrait faire l’objet de nombreuses améliorations. ʺNous allons transformer notre outil de chat en ligne en chatbot et nous allons développer un algorithme de matching, afin de rapprocher plus efficacement les candidats et les recruteursʺ, illustre Laurent Clémentz. Son outil de vidéo recrutement devrait, lui aussi, faire l’objet d’une refonte. La société, qui fait partie du Lab RH, réfléchit enfin à s’enrichir d’un outil de lecture automatique de CV. Sur le volet international, la start-up a également de belles ambitions. Déjà présente en Chine depuis ses débuts, via des entreprises du retail cherchant à recruter des profils bi-culturels, elle vient d’y installer son premier bureau, à Shanghai. ʺNous sommes également présents en Angleterre depuis le mois de mai, avec l’intention de dupliquer le même site qu’en France, la structure du marché de l’emploi étant similaireʺ, précise-t-il. Des velléités à l’international qui n’empêchent pas la start-up de rester concentrée sur son marché historique. Et pour cause : la France dénombre la plus grande communauté sinophone en Europe, soit 500 000 personnes.
Aurélie Tachot