Start-up RH : Yborder qualifie les candidats de la « tech »
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Sourcer des profils « tech » s’apparente souvent à chercher une aiguille dans une botte de foin tant la pénurie de candidats est grande ! La start-up Yborder apporte une réponse à cette difficulté : en s’appuyant sur son réseau de cabinets de recrutement, elle est capable de proposer, au sein d’une plateforme unique, des développeurs qualifiés
Les explications de Jean-Noël Houdu, co-fondateur d’Yborder.
Comment est née l’idée d’Yborder ?
Mon associé et moi avons travaillé pendant plusieurs années au sein d’un cabinet de recrutement spécialisé dans la chasse de profils « tech ». Même si nous réalisions plus de 300 recrutements par an, nous étions souvent frustrés de ne pas trouver certains candidats particulièrement pénuriques sur le marché. En rencontrant une trentaine de cabinets de recrutement partout en Europe, nous nous sommes aperçus que cette frustration était l’affaire de tous. En octobre dernier, après un an et demi de développement, nous avons donc lancé une version béta de la plateforme Yborder, qui rapproche les sociétés « tech » et les candidats (notamment développeurs), à l’échelle internationale.
Comment la plateforme fonctionne-t-elle ?
Nous proposons aux cabinets de recrutement de poster gratuitement les profils des candidats qu’ils ont rencontrés mais qu’ils n’ont pas pu placer. Nous nous chargeons ensuite d’analyser les CV de ces candidats, qui ont donc déjà été qualifiés, et de réaliser un matching pour le compte de nos entreprises clientes, soit en analysant les informations présentes dans leur ATS, soit en étudiant les alertes qu’elles auront formulées sur la plateforme. Notre modèle économique est classique : nous prélevons une commission de 12 % du salaire annuel brut lorsqu’un candidat est recruté en CDI. 70 % de cette somme est ensuite reversée au cabinet ayant recommandé le candidat sélectionné.
Vous avez récemment levé 700 000 euros auprès du Seed Club ISAI. Comment ce capital va-t-il être investi ?
Cette première levée de fonds de 700 000 euros va nous permettre d’étoffer notre équipe - nous souhaitons passer de 8 à 14 collaborateurs d’ici la fin de l’année - et nous aider à renforcer notre partie commerciale afin, notamment, d’élargir la couverture géographique de la plateforme en Europe et au Canada. Aujourd’hui, nous dénombrons 600 entreprises clientes dont Zendesk, Le Bon Coin… ainsi qu’une cinquantaine de cabinets de recrutements partenaires. Nous souhaitons multiplier par dix ce dernier chiffre d’ici la fin de l’année. A plus moyen terme, nous réfléchissons également à dupliquer notre plateforme à d’autres secteurs d’activité en tension, où les candidats ont le lead sur le marché.
Aurélie Tachot