HelloWork annonce une croissance de 16 %
Le | Site emploi spécialisé
2018 aura été un bon cru pour HelloWork (ex-Regionsjob), qui enregistre 44 millions d’euros de commandes, soit 6 millions de plus que l’année précédente. Si les deux tiers de cette croissance proviennent de son écosystème historique de sites emploi et formation, le tiers restant est lié aux récentes acquisitions du groupe. Une stratégie de croissance externe qui devrait se poursuivre en 2019
Fin août 2018, le groupe Regionsjob était rebaptisé HelloWork, clarifiant ainsi ses ambitions de développement au-delà du terrain de jeu des jobboards. Ce changement de nom intervenait quelques semaines après le rachat de l’agrégateur Jobijoba, dont le business model s’appuie également sur une offre destinée aux collectivités et à une solution de gestion des candidatures. En 2018, Hellowork était également entré au capital des sites Aladom et Jemepropose, sur le marché du jobbing. L’année précédente, en 2017, le groupe affichait une croissance organique de 18 %.
Jobboards : audience et performance en hausse
Pour Hellowork, la diversification thématique initiée il y a quelques années semble avoir du bon. « Nos sites ont généré 14 millions de mises en relation entre employeurs et candidats en 2018, contre 11 millions en 2017 », explique François Leverger, directeur général d’Hellowork. Cet indicateur interne cumule le nombre total de candidatures générées et le nombre de contacts engagés suite aux profils consultés dans la CVthèque.
Portée par un contexte économique très favorable au premier semestre 2018, la croissance de cette verticale repose principalement sur les sites périphériques du groupe. « Nous maintenons notre part de marché en régions, mais nous allons beaucoup plus vite sur Parisjob avec +15 % de croissance ; Cadreo progresse de plus de 30 % et le Blog du Modérateur, sur l’emploi digital, est en hausse de 40 % », indique François Leverger. Côté audience, Hellowork revendique 110 millions de visites sur l’année en cumulé sur tous les sites, contre 100 millions l’an dernier. Une progression plutôt significative, sur un marché caractérisé par une relative stabilité des audiences.
Hellowork investit dans la start-up Staffman
Le groupe annonce également sa prise de participation minoritaire au capital de Staffman. Cette start-up met en relation des entreprises de services du numérique qui ont besoin de pourvoir des compétences d’ingénieur IT dans des délais très courts, qu’ils soient freelances ou salariés. « Les ESN sont des clients importants pour Hellowork. Ce logiciel SaaS leur permet de mieux organiser leurs projets de sourcing. Cette brique vient compléter notre offre pour cette typologie d’entreprises », indique le Président du groupe, Jérôme Armbruster. Le montant et les modalités de cette opération conclue avec Staffman fin 2018 n’ont pas été communiqués. « Sur 2019, nous avons l’intention de continuer cette dynamique d’acquisition avec des rachats d’envergure. Nous avons plusieurs dossiers sur la table », confirme-t-il. Courant 2018, le groupe avait débloqué une enveloppe de 30 millions d’euros sur 3 ans pour investir dans la HR Tech.
Après avoir intégré 50 nouveaux collaborateurs en 2018, en comptant l’effectif de Jobijoba, le groupe prévoit 25 recrutements « hors acquisition » en 2019. « Nous avons passé un cap au niveau des équipes techniques. Cette force de frappe nous permet d’être sur des standards internationaux en termes d’innovation, de process, de services. Car c’est bien à l’international que se trouvent nos principaux concurrents », conclut Jérôme Armbruster.
Gaëlle Fillion