« Notre objectif ? Réduire à 24 heures le cycle de recrutement des métiers à forte rotation », David Rodriguez, CornerJob
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Pour que la recherche d’emploi devienne aussi simple que la réservation d’une chambre d’hôtel, CornerJob a créé une application mobile permettant de fluidifier les échanges entre les candidats et les employeurs. Disponible en France depuis décembre, le concept convainc un nombre croissant d’investisseurs grâce auxquels la start-up a réussi à lever 10 millions de dollars, comme l’explique David Rodriguez, CEO de CornerJob
Qu’est-ce que CornerJob ?
L’application mobile CornerJob a été lancée en septembre 2015 en Italie puis, progressivement, en France, en Espagne et au Mexique, dans le but de fluidifier les échanges entre les candidats et les employeurs. Sa promesse est simple : réduire à 24 heures le cycle de recrutement des métiers non-cadres à forte rotation, notamment dans l’hôtellerie, la restauration, les services à la personne, la vente… Aujourd’hui, nous venons de passer le cap du million de téléchargements et dénombrons plus de 10 000 entreprises clientes, du petit commerçant de quartier au groupe international comme Accor, Phone Régie, McDonald’s, O2… en passant par les cabinets de staffing (Adecco), les agences d’intérim et les collectivités.
Quelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de réduire ce cycle d’embauche ?
Un compte à rebours de 24 heures est lancé dès qu’un employeur diffuse une offre d’emploi ou qu’un candidat y répond. L’annonce prend la forme d’un court texte de 140 caractères, à l’image d’un tweet, tandis que le CV que le candidat génère est synthétique, offrant aux recruteurs une vision condensée d’un parcours. Un outil de tchat permet ensuite aux différentes parties d’échanger de premières informations avant d’organiser un éventuel entretien. Notre application ne filtre pas les candidatures. Pour autant, elle dispose d’un algorithme intelligent : un candidat qui a été retenu plusieurs fois sur le même type de poste aura donc davantage de visibilité dans les résultats de recherche.
Vous avez bouclé, en fin d’année dernière, un tour de table de 10 millions de dollars. Quels projets souhaitez-vous mener avec ce capital ?
Nous avons effectivement clôturé une levée de fonds de 10 millions de dollars, en cash et en « media for equity »,auprès de plusieurs investisseurs européens. Grâce à ce nouveau capital, nous allons consolider notre présence dans les marchés où nous sommes présents, notamment via des embauches. Notre objectif est également d’asseoir notre notoriété. En France, où nous dénombrons 13 collaborateurs, nous allons lancer une campagne média dans les journaux et à la télévision. D’ici la fin de l’année, notre modèle économique devrait enfin évoluer. La diffusion des offres d’emploi restera gratuite. Seules des fonctionnalités optionnelles seront payantes, via un modèle à la performance.
Aurélie Tachot