Grande École du Numérique : « Bonne appréciation en 2019, effort à poursuivre »
Par Philippe Guerrier | Le | Organisme de formation
15 000 personnes sont passées par le réseau de centres de formation de la Grande Ecole du Numérique en 2019. Avec la crise actuelle, il faudra redoubler d’efforts pour maintenir le rythme.
La Grande École du Numérique (GEN) a réalisé fin juin un bilan de son activité sur l’année 2019 :
15 077 personnes sont formées ou en cours de formation pour 101 883 candidatures reçues à travers les 715 formations labellisées sur le territoire national.
Parmi les principales statistiques, il est précisé que :
- 56 % de personnes suivant une formation à la GEN se situent à un niveau bac ou inférieur en recherche d’emploi ;
- 25 % sont des femmes ;
- 21 % des personnes sont issues d’environnements sociaux défavorisés ;
- 35 % des personnes ayant finalisé une formation GEN étaient en reconversion professionnelle.
Depuis sa création en 2016, 27 921 personnes ont été formés aux métiers du numérique en France.
Un « souci de débouché » pour accompagner les jeunes
En 2019, 74 % des personnes ont connu « une sortie positive » dans les 3 mois suivant leur fin de formation :
- 45 % intègrent une entreprise ;
- 19 % poursuivent leur formation ;
- 10 % créent leur société.
« Les sorties positives constituent le critère premier pour valider la réussite de nos formations », déclare Stéphane Distinguin, président de la GEN.
« Je ne suis pas inquiet à propos de la qualité des formations ou de l’engagement des formations que nous avons la chance de réussir. Mais nous avons un souci de débouché pour accompagner ces jeunes. »
Les formations vont se développer en mode hybride
Pour sa part, Samia Ghozlane, directrice de la Grande École du Numérique, dresse le top 3 des métiers du numérique les plus représentés au sein du réseau :
- Développement, intégration et tests ;
- Réseau, infrastructures et sécurité ;
- Maintenance et support.
« Ces métiers concernent les 2/3 des apprenants. Les formations labellisées, d’une durée moyenne de huit mois (équivalent à 1000 heures), favorisent aussi des montées en compétences en lien avec les soft skills pour faciliter les insertions dans la vie professionnelle », évoque-t-elle.
« 95 % des formations, avec des petits groupes d’une quinzaine de personnes en général, se déroulent en présentiel. Même si une grande partie d’entre elles sont réalisées de manière hybride. Les formations en ligne labellisées ne représentent que 3 % », ajoute Samia Ghozlane.
« Nous observons un taux d’abandon de 4 % pour les formations présentielles. Il est plus important pour les formations distancielles, de l’ordre de 12 %. »
Le financement, source de stress sur fond de crise économique
« La question du financement de ces formations gratuites pour les apprenants est un élément important », évoque Samia Ghozlane, directrice de la GEN.
Le budget total moyen d’une formation labellisée est de 174 400 euros.
« Au-delà de la subvention d’amorçage qui correspond à 30 % du montant global, il existe tout un ancrage territorial des formations labellisées pour permettre un financement sans reste à charge pour les apprenants que nous ciblons. Cela ne peut se faire qu’avec la mobilisation des acteurs de la formation professionnelle :
- régions ;
- Opérateurs de compétences (OPCO) ;
- collectivités territoriales ;
- Pôle emploi. »
Ce bilan du GEN a été dressé en téléconférence le 23 juin en présence de Jean-Marie Marx, Haut-Commissaire aux Compétences, et Cédric O, Secrétaire d’État chargé du Numérique, au nom du précédent gouvernement.