Travail hybride : Zoom prend ses marques avec ses équipes

Au plus fort des vagues Covid-19, Zoom Video Communications Inc., société technologique californienne cotée au Nasdaq qui exploite une plateforme professionnelle de visioconférence, a raffermi son influence sur fond d’essor du télétravail et du travail collaboratif. Elle révalue la situation en sortie de crise en incitant ses 7400 collaborateurs à revenir au bureau.

Zoom ne fait que confirmer une tendance observée dans le secteur du numérique avec d’autres acteurs comme Microsoft, Salesforce ou Google : l’instauration d’une organisation du travail hybride, en ménageant plus ou moins les employés concernés.

Zoom encourage les employés résidant à moins de 80 kilomètres d’un bureau de la société à revenir dans les locaux pour travailler à temps partiel dans les locaux. Un plan corporate a été établi dans ce sens pour août et septembre 2023.

“Nous considérons qu’une approche structurée de travail hybride est plus appropriée et plus efficace pour Zoom et ses employés travaillant à proximité d’un bureau physique. Et ce, afin d’interagir avec les équipes deux jours par semaine », déclare un porte-parole de Zoom au New York Times dans un article du 7 août 2023. « Nous continuerons à améliorer notre plateforme Zoom pour que nos employés dispersés géographiquement demeurent connectés et que nos équipes puissent travailler efficacement. »

Travail hybride : une organisation qui devient pérenne

Les modalités pour favoriser ce retour dans les bureaux suscite des débats en interne. Fin juillet, Eric Yuan, CEO et fondateur de Zoom (dont la création remonte à 2011), a été interpellé à plusieurs reprises à ce sujet lors d’une discussion organisée avec les collaborateurs du groupe.

Auparavant, lors d’un entretien relatif aux résultats financiers organisé en mai, il avait considéré que le travail hybride (mi-présentiel, mi-distanciel) « deviendrait un mode d’organisation pérenne ».

Après une période d’euphorie en 2020 en lien avec l’essor des pratiques du télétravail dans le monde sur fond de pandémie, le volume de nombre de réunions de visioconférence est passé de 10 millions par jour à 300 millions.

Puis, Zoom a ressenti un trou d’air dans son activité en lien avec un ralentissement de l’activité économique globale. A l’instar de nombreux acteurs technologiques, Zoom a procédé entre 2022 et 2023 à un plan de licenciements qui a affecté 15 % de son effectif (environ 1300 personnes concernées).