3 min avec Etienne Colella, président de Pixid
Le | Intérim
En 2004, Adecco, Manpower et Vediorbis ont investi 15 millions d’euros dans Pixid. L’objectif ? Créer un acteur de référence pour la gestion dématérialisée de l’intérim. 12 ans après, sa plate-forme connecte 9 000 agences et traite 100 000 missions par jour. Le chiffre d’affaires 2016 devrait atteindre 13 millions d’euros. Pixid décolle et vise l’Europe
Etienne Colella nous explique les raisons de cette accélération.
La digitalisation touche aujourd’hui tous les secteurs et la dématérialisation ne fait plus peur. La situation était différente en 2004. Trois leaders de l’intérim en France, Adecco, Manpower et Vediorbis (racheté depuis par Randstad) anticipent ce changement et voient les nombreux atouts pour leurs métiers. Ils investissent alors 15 millions d’euros dans Pixid pour lui permettre de bâtir une solide plate-forme SaaS, capable de gérer de manière totalement numérique l’ensemble des process de l’intérim : gestion des candidats, fiches de paies, contrats, facturation…Et cela, bien sûr, dans le plus strict respect de la réglementation en vigueur.
Pixid a rempli sa première mission en bâtissant cette plate-forme ouverte à tous les acteurs du secteur. Toutefois, le décollage commercial n’a pas été immédiat. Les entreprises, comme les agences, avaient besoin de temps pour passer d’un monde du tout papier au tout numérique. En 2010, Pixid faisait ainsi 2 millions d’euros de CA. Mais depuis cette date, tout s’est accéléré. Pixid, idéalement positionné, a récolté les fruits de ses efforts. Son chiffre d’affaires a décollé et a atteint les 11 millions en 2015.
Pixid change alors de mains. Les partenaires industriels historiques cèdent leurs actions au fonds d’investissement Keensight Capital. Ce nouvel actionnaire doit permettre à Pixid de sortir de nos frontières. Les deux premiers pays ciblés étant l’Angleterre et l’Allemagne.
Aujourd’hui, Pixid emploie 65 personnes à son siège social à Courbevoie et compte sur une équipe de 30 développeurs à l’étranger. Pixid s’est ouvert aux PME puis aux TPE qui ont des volumes plus faibles d’intérimaires. Dernièrement, pour répondre à l’évolution du marché du travail, Pixid a intégré sur sa plate-forme les contrats CDD et free-lance.
0ù en est Pixid dans son internationalisation ? Comment s’explique sa forte croissance ? Quels sont ses objectifs pour 2017 ? Les réponses d’Etienne Colella, président de Pixid et dirigeant de cet éditeur depuis sa création en 2004.
Laurent Pilliet