Adecco facilite l’accès à ses offres d’emploi avec un chatbot
Le | Intérim
C’est au tour d’Adecco de succomber à la mode des chatbots ! Le groupe de travail temporaire vient de lancer un assistant virtuel pour guider les candidats dans leur recherche d’emploi. Un nouveau canal de contact, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, qui complète le réseau d’agences et le site web
Il s’appelle Aloha. Ce qui signifie bonjour en hawaïen mais aussi affection, amour ou compassion. Il n’est pourtant pas un humain. Aloha est un chatbot proposé par Adecco France pour faciliter l’accès à ses 20 000 offres d’emploi en intérim, CDD ou CDI. Cet agent conversationnel répond aux demandes des candidats de type « Je cherche un emploi de commercial BtoB à Paris ». Dès qu’une offre correspond à sa demande, le postulant est dirigé sur le site Adecco.fr où il peut soumettre sa candidature. En sauvegardant ses recherches, il est également alerté par le chatbot en cas de nouvelles offres similaires.
Et comme un robot ne dort jamais, cet assistant virtuel est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur PC, tablette et smartphone. Pour Rémi Thorel, social media manager d’Adecco et responsable de ce projet, le chatbot vient compléter les autres canaux de contacts que sont le réseau des 850 agences et le site web, qui affiche 2 millions de visites par mois. « Le dialogue en langage naturel permet un meilleur relationnel. Le candidat postule de façon plus simple et sympathique. Il n’a pas à passer par le moteur de recherche ou à remplir des champs dans un formulaire. » Une facilité d’usage d’autant plus attendue que la recherche d’emploi s’effectue de plus en plus sur mobile. Sorte de FAQ intelligente, Aloha répond aussi à des questions pratiques de type : « Comment retrouver mon mot de passe ? », « Où est l’agence la plus proche de chez moi ? »
5 000 utilisateurs en un mois
Développé en seulement deux mois avec la startup Kick My Bot, le chatbot est accessible depuis la page Facebook d’Adecco ou directement depuis Messenger, la messagerie instantanée du réseau social. Le choix de Facebook permet de toucher un large public - Adecco a plus de 110 000 fans - tout en lorgnant les jeunes actifs de la génération Y rompus aux modules de chat comme WhatsApp, Telegram ou Messenger. Avec un certain succès. Sur le mois de juin, Aloha a « parlé » avec 5 000 utilisateurs et généré deux fois plus de conversations. « Beaucoup de candidats reviennent donc au moins une fois », se félicite Rémi Thorel. Des statistiques qui ne peuvent aller que croissant. Faisant appel aux technologies d’intelligence artificielle et de machine learning (auto-apprentissage), le chatbot affinera ses réponses au fil du temps en se nourrissant des interactions avec les utilisateurs.
Aussi intelligent ce chatbot soit-il, Adecco, qui promet ne pas exploiter les données recueillies, a joué la carte de la transparence. « On annonce la couleur dès le début, complète Rémi Thorel. Aloha est un robot, pas un humain. S’il y a un effet déceptif, l’utilisateur ne revient pas. » Ce dernier est d’ailleurs invité à noter la qualité du service à l’issue de la session. Le candidat peut aussi demander à converser avec un humain. Il est alors mis en relation avec un community manager qui reprend la conversation avec tout l’historique.
Xavier Biseul