« Talentory constitue une porte d’entrée vers 3000 chasseurs de tête », Ronald de Louwere, Talentory

Les précisions de Ronald de Louwere, le PDG.

Pouvez-vous présenter Talentory ?

Nous avons lancé Talentory en 2010, après avoir senti qu’il fallait disrupter l’industrie de l’embauche directe en Europe. L’avènement d’Internet combiné à l’émergence des technologies cloud nous ont permis de développer une plateforme BtoB, dont l’ambition est de connecter les employeurs et les cabinets de recrutement. Pour les entreprises, cette plateforme constitue une porte d’entrée vers de nombreux intermédiaires de recrutement. Elle s’adresse donc à toutes les sociétés, même si nos clients appartiennent majoritairement aux secteurs de l’industrie, de l’IT, des télécoms… Aujourd’hui, nous dénombrons environ 4400 utilisateurs actifs : 1400 employeurs et 3000 chasseurs de tête.

Quels services proposez-vous aux entreprises ?

Notre plateforme propose de gérer l’ensemble du processus de recherche de candidats, depuis la formulation du besoin jusqu’à la facturation de l’intermédiaire de recrutement. Elle permet aux entreprises de diffuser leurs offres de missions, de définir l’honoraire qu’elles veulent verser à l’intermédiaire, de sélectionner les cabinets susceptibles de leur proposer des profils… Grâce à notre base de données, les entreprises peuvent également bénéficier de datas sur les performances des chasseurs de tête et sur le marché du recrutement, que nous souhaitons rendre transparent.

Quelles promesses formulez-vous envers les entreprises et les cabinets de recrutement ?

En plus de permettre aux entreprises d’accéder à un volume plus important de candidats, nous leur promettons de réduire d’environ 20 % le temps alloué à un recrutement. Plutôt que de signer plusieurs contrats avec des intermédiaires de recrutement, elles n’ont qu’un seul contrat à signer avec Talentory. D’après les retours que nous mesurons, le coût économisé est d’environ 30 %. En s’inscrivant sur notre plateforme, les intermédiaires de recrutement peuvent, quant à eux, gagner en visibilité auprès des employeurs de renom et minimiser leurs efforts d’acquisition.

Quel est votre modèle économique ?

Nous nous rémunérons sur la publication des missions. Lorsqu’un placement est réalisé via notre plateforme, nous prélevons également, aux cabinets de recrutement, un faible pourcentage de leurs honoraires. En parallèle, nous proposons aux chasseurs de tête qui le souhaitent de rejoindre notre communauté, ce qui leur permet d’accéder à des fonctionnalités inédites et de bénéficier de conditions de paiement plus attractives. Enfin, nous facturons l’intégration de notre plateforme avec les ATS du marché tels que Taleo, Workday, Lever et SAP-SuccessFactors.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Notre objectif est de faire de Talentory la plateforme mondiale de Vendor Management System (VMS) dédiée aux talents dans le cloud. A la demande de nos clients, nous allons, par exemple, étendre notre plateforme à d’autres disciplines que les ressources humaines, notamment le coaching professionnel et l’outplacement. En 2016, nous souhaitons également consolider notre implantation en Allemagne, en Autriche et en Suisse et mettre un premier pied au Benelux et au Royaume-Uni. Nous devrions enregistrer une croissance à deux chiffres, la concurrence en Europe étant négligeable.

Aurélie Tachot