« L’audience de notre rubrique Emploi est comparable à celle de Monster ou Cadremploi » Olivier Aizac, Le Bon Coin
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Ses audiences sont à faire pâlir les plus grands job-boards. Lancé en 2006, Le Bon Coin fait peu à peu office d’incontournable dans l’emploi non-cadre. Le point avec Olivier Aizac, directeur délégué et co-fondateur du site de petites annonces gratuites en France.
Le Bon Coin s’est hissé en moins de 5 ans dans le Top 10 des sites les plus visités de France… Comment expliquez-vous cette fulgurante ascension ?
Selon Google Ad Planner, Le Bon Coin rassemble 16 millions de visiteurs uniques par mois. La rubrique « Emploi » dénombre, quant à elle, 1 million de visiteurs et diffuse près de 50 000 offres d’emploi. Notre audience, qui grossit de près de 5 % par mois, est donc comparable à des job-boards comme Monster et Cadremploi. Notre positionnement et notamment notre cœur de cible sont toutefois différents : nous ne nous adressons pas à des cadres. La majorité des offres d’emplois publiées sont destinées à des artisans, des professionnels des métiers de bouche et des services à la personne. En outre, Le Bon Coin est un site d’annonces de proximité qui jouit d’une excellente popularité, notamment en province. Cela constitue un véritable attrait pour les TPE et PME qui, jusqu’ici ne trouvait pas leur place sur Internet. Notre site leur permet de recruter des profils pertinents localement tout en bénéficiant d’une forte visibilité.
Avez-vous des projets de développement pour la rubrique « Emploi » ?
Les fonctionnalités offertes actuellement par le site sont relativement basiques. Les recruteurs avec qui nous sommes en contact souhaiteraient pouvoir profiter de services supplémentaires comme la recherche affinée par type de postes ou par secteur d’activités, la possibilité de pouvoir télécharger des candidatures depuis une CVthèque… Notre objectif, pour 2012, est donc de donner une véritable valeur ajoutée à cette rubrique.
Les recruteurs peuvent actuellement y publier des annonces gratuitement. Ce modèle économique va-t-il changer et devenir payant à l’image de la rubrique « Immobilier » ?
Si les services que nous développons l’année prochaine sont pertinents, nous entrerons vraisemblablement dans une logique de monétisation. Toutefois, nous nous efforcerons de proposer des tarifs qui touchent notre cible, qui n’a pas les mêmes besoins ni le même budget de recrutement que les entreprises du CAC 40.
Propos recueillis par Aurélie Tachot