Recrutement : les premiers outils de France Travail avec Mistral AI
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France Travail collabore avec Mistral AI pour proposer en test des outils IA favorisant la mise en relation entre recruteurs et candidats. Le gouvernement s’intéresse beaucoup aux implications IA dans les services publics, dont la recherche d’emploi.
![Recrutement et IA : France Travail collabore avec Mistral AI - © NTRH](https://geimage.newstank.fr/image/cms/84db027e740ef9dec97210854faac5c1/recrutement-ia-france-travail-collabore-mistral.jpg?fm=browser&fill=auto&crop=0%2C171%2C4032%2C2269&w=700&h=394&s=1a746f8fa4b8dabf096220a29139c043)
Des expérimentations et démonstrations sont réalisées à France Travail, en partenariat avec la start-up Mistral AI, qui fait figure de pépite dans l’écosystème IA en France face à des mastodontes comme l’Américain OpenAI que l’on trouve derrière le développement de l’agent conversationnel ChatGPT.
« L’utilisation de l’IA, ce n’est plus une tendance émergente, mais une transformation en cours, qu’il convient d’accompagner activement », déclare Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, lors d’une visite au siège de France Travail qui s’est déroulé le 4 février 2025, juste avant l’organisation du Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris.
- « À l’avenir, l’intégration de l’IA ne se limitera pas aux conseillers de France Travail : elle transformera aussi la manière dont les demandeurs d’emploi et les travailleurs interagissent avec le monde professionnel. Les entreprises attendront de leurs salariés qu’ils maîtrisent ces outils et adaptent leurs méthodes de travail en conséquence.
- L’une des meilleures manières d’accompagner cette transition est justement d’exposer dès aujourd’hui les demandeurs d’emploi à l’IA, en leur montrant ses bénéfices concrets.
- En les aidant à trouver un emploi grâce à l’IA, nous les incitons aussi à s’approprier cette technologie, ce qui renforcera leurs compétences et leur employabilité dans un monde du travail en pleine transformation », déclare Arthur Mensch, CEO de Mistral AI.
France Travail : la mise en relation entre recruteurs et candidats par le biais de l’IA
Lors de ce déplacement, outre Astrid Panosyan-Bouvet, 2 ministres ont assisté à des démos concernant la recherche d’emplois en exploitant l’IA générative.
- Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, , la ministre chargée du travail et de l’emploi,
- Clara Chappaz, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
Ils ont assisté à plusieurs démos :
- Match FT, pour faciliter la rencontre entre le bon candidat et la bonne offre d’emploi, au bon moment.
- Chat FT, un assistant conversationnel conçu pour accompagner nos agents dans leurs missions quotidiennes.
- Le Calendrier de l’IA, qui propose des sessions de micro-learning aux demandeurs d’emploi pour structurer et accélérer leur recherche d’emploi.
« Les retours terrain des agents et utilisateurs de ces solutions sont très encourageants : un critère essentiel pour nous avant de continuer à les déployer. Et maintenant, nous allons plus loin. Avec Arthur Mensch, fondateur de Mistral AI, leader mondial, notre partenariat qui dure depuis un an déjà se renforce. Cette année, nous visons une intégration à 100 % de leur IA dans Match FT, pour encore plus d’efficacité et de souveraineté », précise Thibaut Guilluy, Directeur général de France Travail, dans une contribution sur LinkedIn.
- « L’IA, c’est maintenant et c’est partout. Le message essentiel à faire passer, c’est qu’elle ne concerne pas uniquement les ingénieurs, les start-up ou les grandes entreprises.
- Très concrètement, un boulanger dans l’Aveyron l’utilise pour sa comptabilité. Un formateur dans un CFA du Var, spécialisé en carrosserie, y a recours. Un industriel de l’Aveyron, fournisseur de rang 1 pour Airbus, Rolls-Royce et Boeing, s’en sert pour la maintenance prédictive.
- Naturellement, elle est aussi adoptée par des licornes comme Mistral qui nous rendent fiers, mais également dans certains cabinets ministériels, y compris celui-ci, où elle est utilisée pour la rédaction de courriels, à l’image de ce qui a été démontré ici », a déclaré Astrid Panosyan-Bouvet.
IA, priorité stratégique pour les patrons
- « Le sujet de l’IA est extrêmement politique. Lorsqu’on se déplace en France, on entend souvent des citoyens et citoyennes qui ont peur de l’IA. Ils me demandent : est-ce que l’IA va me remplacer ? Est-ce que l’IA me ment ? Est-ce que l’IA va devenir plus puissante que les humains ? Toutes ces questions sont encore très présentes aujourd’hui.
- Quand on parle aux patrons d’entreprises, ils ont tous compris qu’il faut absolument adopter l’IA pour gagner en compétitivité : 9 sur 10 disent que l’IA est une priorité stratégique. Pourtant, quand on regarde combien d’entreprises ont vraiment commencé à utiliser l’intelligence artificielle, on tombe à peu près à 3 patrons sur 10 », déclare Clara Chappaz, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
IA, vecteur d’efficacité du service public
- « Aujourd’hui, nous sommes ici pour parler de l’impact de l’IA sur les services publics. Elle représente un gain de temps et d’efficience pour les conseillers, un levier pour accélérer le retour à l’emploi, mais surtout, elle doit être perçue comme un outil au service de l’humain. Il ne s’agit pas de remplacer les agents publics, mais de les aider.
- L’IA n’agit pas seule : elle assiste, elle propose, mais la décision finale reste celle de l’agent. Nous ne sommes pas dans un scénario digne de Terminator où la machine prendrait le dessus sur l’humain. Au contraire, l’IA permet aux agents de se concentrer sur leur cœur de métier, d’apporter une réelle valeur ajoutée à leur travail et d’améliorer l’accompagnement des usagers », déclare Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification.