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«  Nous générons déjà 800 000 candidatures par mois  » Julien André, Vivastreet

Le | Site emploi généraliste

Le site généraliste d’annonces gratuites Vivastreet vient de passer le cap des 70 000 offres d’emploi en ligne en moyenne, devançant ainsi d’un cheveu le Bon Coin en volume. L’occasion de faire le point sur la stratégie de cet acteur français encore mal connu, qui, par son modèle freemium et…

«  Nous générons déjà 800 000 candidatures par mois  » Julien André, Vivastreet - © D.R.
«  Nous générons déjà 800 000 candidatures par mois  » Julien André, Vivastreet - © D.R.

Le site généraliste d’annonces gratuites Vivastreet vient de passer le cap des 70 000 offres d’emploi en ligne en moyenne, devançant ainsi d’un cheveu le Bon Coin en volume. L’occasion de faire le point sur la stratégie de cet acteur français encore mal connu, qui, par son modèle freemium et sa volonté de professionnaliser son approche locale de l’emploi, coupe l’herbe sous le pied des job-boards traditionnels sur le segment de l’emploi non-cadre. Nos questions à Julien André, Directeur du développement du marché « Emploi » de Vivastreet.

Pouvez-vous nous résumer l’histoire de Vivastreet avec l’emploi ?

Le site a toujours diffusé des annonces d’emploi depuis sa création en 2004. Depuis un an, nous déployons une véritable stratégie pour développer la rubrique emploi, qui jusque-là vivait seule, bénéficiant d’un trafic naturel. Notre premier chantier a été d’améliorer la qualité des annonces. Il y avait un peu de tout auparavant. Aujourd’hui, deux personnes sont dédiées à la modération des offres d’emploi. Autre priorité : développer le contenu. Nous diffusons désormais 20 000 nouvelles annonces tous les mois, soit 3 fois plus qu’il y a un an. Nos partenariats avec des logiciels de multidiffusion ainsi que les flux automatiques mis en place avec des cabinets de recrutement ou des grands comptes nous ont permis de développer notre volume d’offres. De plus, une équipe de 12 personnes appelle chaque semaine des milliers d’entreprises pour leur proposer nos services. En 2013, nous visons 1,2 millions de visiteurs uniques par mois. A terme, nous ambitionnons de prendre la première place des sites d’emploi privés en termes de trafic sur une cible non-cadre.

Comment allez-vous assurer votre développement ?


Notre force réside dans le recrutement de proximité. Nous investissons dans une large campagne de communication locale. Elle a débuté avec Montpellier en janvier. Puis 15 villes françaises suivront au cours de l’année. Nous déployons des dispositifs online et offline personnalisés pour chaque région : panneaux d’affichage en centre ville, spots radios, mais aussi des campagnes de retargeting sur le web, du marketing direct et des budgets dédiés au référencement local. Nous comptons ainsi développer nos parts de marché sur les différents bassins d’emploi et renforcer notre notoriété. En parallèle, Vivastreet sera partenaire exclusif de la nouvelle formule du magazine Rebondir à partir de février. Nous leur fournirons chaque mois 20 à 25 pages d’annonces d’emploi.

Quel est votre modèle économique ?

Vivastreet est un site gratuit qui n’a pas vocation à faire payer le dépôt d’annonce. Nous tirons nos revenus de la publicité et des options premium que nous proposons aux entreprises. Une mise en page de l’annonce en couleur, un drapeau « urgent » ou un placement en tête de liste par exemple. Le tarif des options oscille entre 10 € et 63 € pour le pack complet. Nous répondons ainsi à un vrai besoin, que les entreprises ne pouvaient pas assouvir efficacement auparavant, au regard du prix des annonces des sites emploi. 80 % de nos annonceurs sont en effet des TPE-PME qui recrutent dans la vente, les services à domicile, le BTP, etc. Un commerce de proximité par exemple ne dispose pas d’un budget de 400 ou 500 € pour un recrutement.

Aujourd’hui, un annonceur sur 15 souscrit une option.  La progression du volume d’offres d’emploi se fait naturellement. Les entreprises auront donc un besoin croissant de sortir du lot.

Quels sont les retours de vos clients ?

La performance d’une annonce dépend de plusieurs facteurs : sa qualité, la localisation de l’offre, le type de poste, etc. Depuis novembre dernier, nous avons mis en place une étude qualité auprès de nos annonceurs. La note de satisfaction des CV reçus est de 3/5. Par ailleurs, des entreprises déclarent chaque jour avoir recruté via Vivasteet.  

Qu’est ce qui vous différencie du Bon Coin ?

Nous avons le même positionnement sur l’emploi non-cadre. Nous visons les mêmes cibles : les acteurs locaux lassés d’utiliser les supports traditionnels. En revanche, les différences se jouent sur le produit. Un candidat qui postule sur Vivastreet peut envoyer son CV. Nous parlons de rémunération, pas de prix. Nous avons des filtres spécifiques, etc. En somme, notre rubrique emploi est spécialisée, tant en matière d’ergonomie que de services. Vivastreet n’est pas un site emploi, mais un site adapté à l’emploi. Bien que certaines entreprises soient encore méfiantes car elles ne comprennent pas d’emblée notre modèle économique, on constate un vrai changement dans les pratiques des recruteurs, qu’ils soient issus de petites entreprises ou de grands comptes.

Gaelle Fillion