« Nous sommes l’inverse de Monster », Yannick Pons, fondateur de Vivastreet
Le | Site emploi généraliste
Créé il y a seulement cinq ans, Vivastreet est aujourd’hui présent dans 15 pays et reçoit plus de 50 millions de visiteurs chaque mois, dont 18 millions en France. C’est le quatrième site de petites annonces dans le monde et le numéro trois en France, en termes de trafic, derrière Le bon coin et E Bay. Interviews croisées de Yannick Pons, fondateur de Vivastreet, et Cédric Brochier, responsable France.
Vivastreet site héberge de plus en plus d’offres d’emploi. Est-ce un véritable axe de développement aujourd’hui ?
Si la catégorie Emploi était présente depuis le début sur le site, elle a fortement cru en 2010, notamment grâce au secteur de l’aide à la personne, qui a toujours été une des deux catégories phares du site. C’est la forte croissance du trafic dans cette section qui nous a effectivement poussé à porter une attention particulière à l’emploi.
En France, nous sommes passés de 12 000 à 25 000 annonces. Nous avons donc doublé le nombre d’offres en un an, sans compter les annonces d’aide à la personne qui sont classées dans une catégorie à part entière - environ 20 000 - et les annonces pour les cours particuliers - plus ou moins 30 000 - ce qui fait donc 75 000 annonces. Notre objectif est d’atteindre les 100 000 offres fin 2011.
Comment vous positionnez-vous par rapport aux jobboards ?
Nous sommes l’inverse de Monster. Sur Vivastreet, vous trouverez des offres d’emplois de secrétaires, d’ouvriers, des métiers de la restauration ou du BTP, mais pas d’offres de directeurs financiers ou d’ingénieurs. Nous ne sommes donc pas en concurrence car nous ne ciblons pas les cadres.
Notre modèle est simple : des annonces gratuites déposées une par une, essentiellement par des PME. Les entreprises peuvent aussi acheter des liens sponsorisés pour être plus visibles sur la page. Il existe également un système d’annonces Premium, qui va de 10 euros pour 5 jours à 30 euros pour 30 jours, où les entreprises payent pour que leur annonce reste toujours en haut de page et ne descende pas au fur et à mesure que d’autres offres sont déposées.
Nous serons toujours vigilant à laisser une place importante aux annonces déposées une à une par les particuliers car c’est notre valeur ajoutée que d’avoir un contenu unique. Elles resteront prioritaires et différenciées des annonces entreprises.
Quel modèle économique avez-vous adopté ?
Dans la mesure où nous avons déjà un trafic très important, l’objectif n’est pas forcément de monétiser tout de suite la section Emploi, mais plutôt d’acquérir des annonces de qualité. Tout notre contenu est modéré, vous ne trouverez pas par exemple d’annonces de type chaîne pyramidale. Une fois que la qualité des annonces et l’importance du trafic sera acquis pour les recruteurs nous réfléchirons à la suite.
L’idéal pour nous serait de pouvoir récupérer le flux de Pôle Emploi, car il correspond exactement à notre cible. Nous aimerions aussi travailler avec plus d’entreprises, les plateformes multi diffusion et les agences d’intérim.
Travaillez-vous sur de nouvelles fonctionnalités ?
Nous retravaillons le dépôt d’annonces et le moteur de recherche dans la section Aide à la personne afin de créer une sous-catégorie auxiliaire de vie car le nombre d’offres de ce type est très important. Nous avons également mis en place la section Emploi international depuis un mois. Notre service client et notre service modération avaient en effet remarqué que, par défaut, les employeurs déposaient les offres de l’étranger dans la section France. Le volume étant intéressant nous avons créé une catégorie dédiée. De même, quand nous nous sommes aperçus que beaucoup de candidats déposaient leur CV dans la catégorie Offres d’emploi, nous avons créé une section Dépôt de CV.
Nous accordons une grande importance aux remontées du service client et donc aux suggestions de nos visiteurs.
Propos recueillis par Magali Morel
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