Smart Diploma : un rempart à la falsification de CV

Comment s’assurer qu’un candidat est bien titulaire du diplôme qu’il indique sur son CV ? L’entrepreneur David Goldenberg, qui a fait de la fraude aux CV son cheval de bataille, a un début de réponse. Lancée fin 2010, sa start-up commercialise un outil « permettant d’apporter de la confiance et de l’intégrité au marché de l’emploi », explique-t-il. Appelée Smart Diploma, cette solution s’adresse aux écoles, aux universités et aux organismes de formation souhaitant délivrer des documents (diplômes, badges, bulletins de note, attestations de formation…) au format numérique et certifiés d’origine. Une dizaine d’établissements français dont HEC Paris, Mines-Télécom, l’Université Panthéon-Assas et la CCI de Paris Ile-de-France, ont adopté cet outil, disponible en mode SaaS. Et pour cause : « la solution leur permet, tout en certifiant les compétences de leurs anciens élèves, de protéger leur réputation auprès des entreprises qui recrutent et qui sont de plus en plus confrontées à la contrefaçon des diplômes », précise-t-il.

Un filet de sécurité pour les recruteurs

Concrètement, l’outil Smart Diploma permet aux apprenants d’accéder à leurs documents via un coffre fort électronique sécurisé et confidentiel. Ils peuvent ensuite les télécharger puis les joindre à leurs CV ou leurs profils de réseaux sociaux. En un seul clic, à partir d’un lien URL généré, les recruteurs sont alors en mesure de vérifier l’intégrité des documents fournis. « Face à une concurrence accrue et une mondialisation de l’embauche, les apprenants cherchent à garantir le niveau d’authenticité de leur CV. Smart Diploma constitue, pour eux comme pour les recruteurs, un véritable label d’intégrité », souligne David Goldenberg. La start-up belge, qui compte bien profiter de l’émergence des MOOC certifiants pour se développer sur la scène internationale, commercialise sa solution Smart Diploma à des coûts plutôt attractifs.  « Nos tarifs varient en fonction du volume annuel de diplômés. Il faut compter une émission entre 1 et 10 euros par an et par nouveau diplômé ou certifié », explique Fabien Astic, directeur du développement commercial de l’outil pour la France.

Aurélie Tachot