Freelancing : Kamatz change de cap pour séduire les grands comptes
Par Philippe Guerrier | Le | Site emploi spécialisé
IT & data, marketing & communication, fonctions support. Voici les 3 principaux segments couverts par Kamatz dans son nouveau positionnement de plateforme de mises en relation entre freelancers et grandes entreprises. Avec un modèle qui se veut « transparent ».
Pour doper son modèle de développement, Kamatz bascule d’un modèle de plateforme d’intermédiation de freelancing à un service personnalisé de mises en relation entre freelancers et grands comptes.
Un nouveau site Web avec une nouvelle charte graphique, présentant le nouveau positionnement de Kamatz, a été mis en ligne le 22 novembre 2022.
« Le sourcing et la gestion des dossiers restent complexes pour les grandes structures. Kamatz prend en charge la complexité administrative à gérer pour le compte de nos clients », déclare Ephraïm Cuoq, CEO et cofondateur de Kamatz.
La transition a été progressive. « Après le lancement initial de Kamatz comme plateforme généraliste de freelancing en avril 2020, nous avons commencé à regarder le marché des grands comptes et à tester une offre spécifique entre septembre 2021 et février 2022 », indique Ephraïm Cuoq.
Les services que Kamatz rend aux entreprises
« En discutant avec des groupes, nous nous sommes aperçus que le freelancing n’était pas si mature que cela », relève Ephraïm Cuoq.
En exploitant sa base de 17 000 freelancers inscrits sur sa plateforme de mises en relation, Kamatz a segmenté le processus d’attribution de mission à un freelancer en quatre étapes :
- Expression des besoins de l’entreprise cliente,
- Pré-qualification des freelancers effectuée par l’équipe de Kamatz,
- Organisation des étapes de la recherche (entretiens, suivi) jusqu’à la validation du profil du freelancer,
- Contractualisation avec Kamatz « qui assume la responsabilité de la mission » : suivi, comptes-rendus mensuels, facturation à l’entreprise, paiement au freelancer pour la mission accomplie.
« Notre activité repose à 80 % sur une logique d’accords-cadres signés avec les clients sur trois différentes verticales : IT & data, marketing & communication, fonctions support (finance, achats, recrutements…) », indique Ephraïm Cuoq.
Il cite des acteurs concurrents comme Comet, LeHibou, ou La Crème de la Crème, « qui restent uniquement des spécialistes des métiers IT ».
Les prestations que Kamatz rend aux freelancers
« Les freelancers viennent nous voir pour nos missions longues : six mois. Pour gagner en fluidité, Kamatz offre un paiement mensuel aux freelancers à travers un système d’avance de fonds. Ce qui leur permet de ne pas attendre le versement du paiement au bout des missions longues ou fixé à intervalle régulier par les clients », évoque Ephraïm Cuoq.
« Notre modèle s’appuie essentiellement sur du portage commercial [ou portage administratif] avec des freelancers qui disposent de leurs structures. Soit 90 % des cas rencontrés. Moins de 10 % des freelancers utilisent le portage salarial. »
Kamatz propose aussi des outils ou des services connexes à disposition des freelancers pour faciliter la gestion professionnelle.
- En interne, Kamatz propose un mini-CRM et un kit de suivi des dépenses et des revenus pour une préparation de comptabilité.
- En externe, elle a initié des partenariats avec Indy (comptabilité), CommeUnCSE (avantages sociaux), Qonto (compte bancaire), LegalPlace (formalités administratives) et Dimpl (affacturation).
Vers une rentabilité plus rapide
Kamatz se déclare transparent sur le modèle qu’il conserve : la facturation à l’entreprise qui repose uniquement sur les frais d’utilisation de la plateforme (ou frais de service) de 20 % prélevés par la plateforme. Il n’y a pas de commission sur le TJM défini par le freelance.
La start-up dispose de 110 clients grands comptes et ETI, dont Microsoft, FNAC Darty, Dailymotion, Dalkia, et Mano Mano. 80 % des missions sont confiées à des freelancers via des accords-cadres signés avec les entreprises clientes de la plateforme.
« Avec ce nouveau positionnement, le chemin de la rentabilité est plus rapide à l’horizon 2024 », selon Ephraïm Cuoq.
Kamatz dispose d’une équipe de 25 personnes, dont 50 % chargés de comptes et 30 % de développeurs.