SIRH : une adoption très contrastée !
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« Chi va piano, va sano » est une maxime qui se prêterait bien aux SIRH ! Si les processus de la paie, de la gestion administrative et de la gestion des temps et des activités sont massivement outillés, d’autres comme la rémunération et l’onboarding restent à la traîne, d’après la 7e édition du benchmark SIRH, réalisé par Danaé et Le Cercle SIRH
Le niveau d’équipement des entreprises en matière de systèmes d’information RH progresse… à la vitesse d’un escargot ! Telle est la conclusion du benchmark SIRH de 2017, mené par le cabinet de conseil Danaé et Le Cercle SIRH. Cette 7e édition, qui a interrogé, entre avril et juin, 98 entreprises des domaines privé comme public (dont 15 du CAC 40), rappelle que les professionnels RH ont encore beaucoup de chemin à parcourir en matière d’informatisation de leurs processus. ʺDepuis quatre ans, le niveau de maturité évolue peuʺ, concède Gérard Piétrement, dirigeant de Danaé, à l’occasion de la restitution des résultats. Sans surprise, le SIRH reste articulé autour de la paie (qui jouit d’un taux d’équipement de 100 %, qui s’explique par la multiplication des obligations légales), de la gestion administrative (93 %) et de la gestion des temps et des activités (78 %). Des processus largement externalisés, majoritairement sous la forme d’une tierce maintenance applicative (TMA).
La gestion de la formation est outillée
Sur le volet du développement RH, il subsiste une forte disparité entre les processus couverts et non couverts par le SIRH. ʺDans la gestion de la performance, les fonctionnalités de gestion des objectifs, des entretiens individuels et professionnels et des évaluations ponctuelles sont les plus utilisées. A l’inverse, l’évaluation à 360° est peu couverteʺ, résume Françoise Bragard, responsable SIRH groupe d’Eurotunnel. Dans la gestion du recrutement cette fois-ci, la gestion des CV et des candidatures ainsi que la multidiffusion des offres d’emploi dominent, tandis que l’onboarding reste à la traîne… A noter que, sur ce sujet, ʺles solutions utilisées (majoritairement SaaS) sont principalement des suites RH ou des best of breedʺ, précise-t-elle. De tous les processus couverts par le SIRH, la gestion de la formation semble le plus mature. Et pour cause : c’est aussi celui qui suppose le plus de gestion administrative. D’après le benchmark, 78 % des entreprises interrogées sont équipées d’un progiciel, en moyenne depuis 8 ans. A l’inverse des autres processus, aucun leader ne se détache sur le segment de la gestion de la formation. ʺC’est le processus où il y a le plus d’outils : des ERP RH, des suites RH, des best of breed…ʺ, indique Françoise Bragard.
Le Big Data n’est pas une réalité
En matière d’études et de reporting, les processus de rémunération et de Comp&Ben ne semblent pas encore trouver leur place dans le SIRH. Seules 31 % des entreprises sont équipées d’un progiciel pour ce segment. ʺLes solutions actuelles, qui s’apparent à des outils de communication ou de workflow, ont peu de valeur ajoutée. Le marché du pilotage de la rémunérations n’a pas de leader, il n’est donc pas tiré vers le hautʺ, commente Thomas Boucrelle, responsable paie et reporting RH chez Gide Loyrette Nouel. Plus étonnant, le processus de pilotage de la masse salariale semble céder du terrain au regard du précédent benchmark. ʺMalgré l’enjeu, le taux d’équipement - de 28 % - diminue, preuve que ce sujet n’est pas prioritaire pour les entreprisesʺ, confirme-t-il. Concernant le reporting, qui fait l’objet d’un outil dans 62 % des cas, les entreprises sont encore loin de surfer sur les technologies du Big Data plébiscitées par les éditeurs. ʺLes RH ne sont pas prêtsʺ, conclut-il.
Utilisation des outils informatiques par processus RH :
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Aurélie Tachot