Salon Solutions RH 2025 : quand l’IA prolonge la digitalisation des entreprises

Salon Solutions RH, Innovative Learning, Documation, et Digital Workplace…Retrouvez ce condensé d’évènements professionnels au service des décisionnaires RH dont les DRH et des responsables des départements de formation dans les organisations.

Ce concentré d’expertise RH & Tech fédèrera plus de 200 acteurs de l’écosystème. Rendez-vous du 19 au 20 mars 2025 à Paris Expo Porte de Versailles pour participer au Salon Solutions RH : 2 jours de conférences et d’échanges dédiés aux nouvelles pratiques, avec un focus sur l’IA, l’adaptive learning et l’inclusion.

Le point avec sur les temps fort de l’événement avec Florence de Courtenay, Directrice générale, et Régis de Cerval, Commissaire du Salon.

Quelle est la configuration de l’édition 2025 du Salon Solutions RH ?

Régis de Cerval : Nous serons en ligne par rapport à la précédente édition de 2024 avec un peu plus de 200 exposants. Le nombre de visiteurs pré-inscrits est en bonne progression : +35 %.

Nous avons aussi un beau programme de conférences, très orienté IA à la fois sur la partie RH et Learning.

L’an dernier, nous avions enregistré 8200 visiteurs. Au regard de la tendance actuelle qui est positive, nous devrions dépasser ce niveau pour l’édition 2025.

Florence de Courtenay : A date, nous avons détecté le lancement de 70 nouvelles solutions (ou nouvelles versions de solutions) qui surviendra dans le cadre du Salon Solutions RH et Innovative Learning.

Nous avons aussi 2 salons professionnels connexes qui se dérouleront au même moment à Paris Expo Porte de Versailles : Digital Workplace (environnements de travail numérique) et Documation (gestion documentaire ou GED).

En termes de profils visiteurs, nous avons 75 % de représentants de services RH présents et le reliquat de 25 % intègre des dirigeants et les directions des services informatiques. Dans les petites structures ou les PME, on trouve souvent des directeurs financiers en charge des RH, de la gestion administrative et de la formation.

Cette année, nous avons également concentré le Salon Solutions RH sur 2 jours plutôt que sur 2,5 jours, à la demande de nos clients et de nos exposants.

Cette nouvelle configuration les arrange pour limiter l’immobilisation du personnel et une logistique. Nous en sommes à la 31^e édition du Salon Solutions RH mais, historiquement, nous organisions cet évènement sur 3 jours voire 4 dans les années 90 ou début 2000.

Quels sont les grands thèmes que vous allez mettre en avant ?

Florence de Courtenay : L’IA représente la prolongation de la nécessaire digitalisation des entreprises. On en parle dans les solutions RH, de paie et de formation. C’est une tendance forte mais pas forcément une réalité au sein de toutes les entreprises.

Nous ferons le point sur les déploiements, notamment à l’occasion de la plénière qui réunira 5 DRH : L’Oréal, Clarins, Canal +, BLB Associés, et Sodexo.

Nous allons bénéficier de retours d’expériences en provenance de grands comptes. Nous parlerons aussi juridique avec l’IA Act et ses impacts sur la formation et le recrutement.

L’IA est omniprésente mais cela n’empêchera de se recentrer sur la technologie autour de l’humain, qui est l’un des premiers objectifs du Salon Solutions RH.

D’autres grands dossiers RH seront abordés comme la QVT, la santé mentale des employés et les RPS, l’emploi des seniors en lien avec la réforme de la retraite.

• Nous avons également dans le programme la remise des Prix de la 7ᵉ édition des Trophées du Digital Learning qui aura lieu sur place le 20 mars. 120 dossiers ont été déposés dans le cadre de ces Trophées. Nous leur laisserons la parole sur des thèmes forts comme l’inclusion et l’engagement des apprenants.
• Nous venons d’avoir la confirmation : l’Observatoire des Emplois Menacés (OEM), qui réunit des chercheurs, des entreprises et des économistes pour réfléchir à l’avenir des emplois dans un monde, proposera une Conférence keynote sur l’évaluation de l’impact de l’IA sur les emplois marché du travail sous forme d’analyse prospective.

Régis de Cerval : Nous avons aussi prévu une demi-journée de retours d’expérience l’après-midi du 19 mars, orchestrée par Michel Diaz, Directeur associé de Fefaur, qui délivrera 8 retours d’expérience de Digital Learning Managers (parmi lesquels Havas, La Banque Postale, et Thales).

Nous évoquerons aussi les relations entre le monde du travail et la génération Z : comment recruter les jeunes en entreprise et comment les fidéliser. Au-delà de la question du salaire, il existe d’autres conditions importantes à prendre en compte comme les RTT et le télétravail.

Sur la partie learning, quelles tendances observez-vous ?

Régis De Cerval : L’IA est aussi dans tous les esprits, dans le cas de l’Adaptative Learning par exemple. C’est une opportunité à saisir pour le monde de la formation.

Florence de Courtenay : Les acteurs s’adaptent de manière volontariste sur le marché. On ne parle pas du tout de marche forcée.

En qualité d’organisateur du Salon Solutions RH, comment ressentez-vous l’instabilité politique et économique ?

Régis de Cerval : Le dernier trimestre 2024 a été particulièrement insidieux. Entre les changements soudains de gouvernements et l’absence de loi de finances, les entreprises ont du mal à trouver leur équilibre et à se montrer sereines pour prendre des décisions de déploiement de projets.

Florence de Courtenay : Cette période a été marquée par un certain attentisme avec des questions importantes sur la fiscalité d’entreprise (notamment le crédit d’impôt recherche avec un dispositif maintenu dans l’essentiel) et sur le financement de l’apprentissage qui ont été laissées en suspens.

Nous parlons beaucoup de pénurie dans les RH mais le sujet est tout aussi critique pour l’accès aux matières premières ou de composants stratégiques.

Comment percevez-vous la situation des start-ups de la HR Tech ?

Florence de Courtenay : Nous avons observé une petite restructuration du marché. La situation est préoccupante du point de vue du financement des start-ups, même si l’on a déjà rencontré ce type de cycles auparavant.

Sur le Salon Solutions RH, la participation des start-ups membres du Lab RH et d’EdTech France est bien sûr maintenue.

Régis de Cerval : Nous avons observé des opérations récentes de rapprochement importantes comme Klaxoon acquise par Wrike ou My-Serious-Game reprise par Mainbot. Certaines start-ups ont dû fermer leurs portes à cause du contexte économique qui s’est dégradé mais aussi à cause de difficultés financières parfois liées au remboursement du PGE (prêt garanti par l’État).