Les chatbots à la rescousse de la gestion administrative
Par Aurélie Tachot | Le | Core rh
Poids des outils mobiles, automatisation des processus RH, montée en puissance des chatbots… Zoom sur les enseignements de la dernière édition du benchmark « Digital RH » dévoilé par Le Cercle SIRH, à l’occasion des États Généraux du SIRH et mené auprès de 60 entreprises, dont 33 % du CAC 40.
1,7 application mobile dédiée à la gestion RH par entreprise
En moyenne, les entreprises sondées disposent d’1,7 application mobile RH en interne. Bien que seuls 14 % des fournisseurs d’applications mobiles soient des start-up, elles couvrent la majeure partie des applications mobiles pour le domaine de la formation (70 %) et pour le domaine de la qualité de vie au travail (65 %). « Même si les coûts pour les applications mobiles sont assez faibles - plus de 55 % des coûts annuels moyens par salarié sont inférieurs à 6 euros - les restrictions budgétaires restent un frein à l’innovation digitale », décrypte Amandine Gérard-Deprez, responsable SIRH chez Ernst & Young. Les trois domaines privilégiés pour la mise en place d’applications mobiles sont la gestion des temps et des absences (21 %), le recrutement et la cooptation (19 %) et la formation (16 %).
Le prélèvement à la source, sujet de prédilection des chatbots
« Dans les domaines de la gestion administrative et des congés, les entreprises ont des règles assez précises et qui évoluent assez peu, d’où la récurrence des chatbots. En effet, les questions/réponses n’appellent pas à l’ambiguïté. De nombreux chatbots ont aussi vu le jour lors de la mise en place du prélèvement à la source (qui relève de la paie) pour apporter le maximum d’informations aux collaborateurs. Cela peut montrer que les entreprises ont été un accompagnateur privilégié pour le PAS alors que le sujet reste très personnel », indique Amandine Gérard-Deprez. Les deux domaines qui ont le moins recours aux chatbots sont la qualité de vie au travail et la gestion de la performance. « Cela s’explique notamment par la forte dimension humaine indispensable à ces deux domaines », ajoute-t-elle.
Les tâches répétitives s’automatisent grâce au RPA
Le Robotic Process Automation (RPA), qui repose sur l’utilisation de logiciels d’intelligence artificielle ou de machine learning, impacte ex-aequo les processus de paie (21 %), de gestion des temps et des activités (21 %) et d’onboarding (21 %). « Ce sont les trois domaines de prédilection des start-up, preuve de la très récente émergence de cette technologie », décrypte Eric Carpentier, HRIS Manager de Grandvision France. À noter que l’adoption d’un RPA est d’autant plus intéressante que les coûts constatés dans l’étude sont souvent faibles, inférieurs à 6 euros par an et par collaborateur. Les outils présentent ainsi un retour sur investissement rapide.
Digital RH : qui est aux manettes ?
Que ce soit en mode projet ou en mode exploitation, la DRH est la fonction qui prend le plus d’initiatives en matière de digital RH : elle est citée par 91 % des sondés, selon le benchmark, contre 45 % pour le groupe et 26 % pour la DSI. « La DRH est une équipe qui est sur le terrain et qui la plus à même de faire remonter les besoins des collaborateurs. La DSI est davantage sollicitée sur les questions d’exploitations des outils de gestion RH que sur les initiatives », indique Amandine Gérard-Deprez. Quant au budget dédié au digital RH, il est directement corrélé à celui du SIRH pour deux tiers des sondés (66 %). Seules 9 % des entreprises disposent d’un budget entièrement dédié au digital RH.