Oracle lance une plateforme dédiée à la création de bots
Le | Core rh
Après Microsoft, Amazon et Facebook, c’est au tour d’Oracle de développer des chatbots. Quelques semaines après avoir intégré son propre robot conversationnel au sein de sa gamme d’outils RH, l’éditeur spécialisé dans la gestion du capital humain lance un espace permettant à ses clients et partenaires de créer leurs propres bots
Kick-off prévu début 2017 !
En début d’année, les professionnels RH peinaient à s’imaginer que certaines tâches administratives pourraient être confiées à des robots… En cette fin d’année, ce fait est non seulement devenu une réalité, mais il devrait encore s’amplifier. « Il a fallu trois ans pour véritablement s’emparer des smartphones. Pour les bots, tout va plus vite : l’adoption s’est réalisée en un an tellement ils sont simples à utiliser », constate Eric Ghirardi, Directeur Solutions HCM Europe chez Oracle. Comme de nombreux géants du logiciel, Oracle multiplie les investissements sur ce sujet. Il s’en est emparé il y a quelques mois en intégrant un chatbot à sa gamme de solutions. Aujourd’hui, l’éditeur va encore plus loin. Au cours du premier trimestre prochain, il lancera un « BotStore ». Cette plateforme, qui sera hébergée dans le cloud, aura deux objectifs. Déjà, elle permettra à Oracle de vendre les bots qu’il aura créés à ses clients et partenaires. Ensuite, elle aidera ces derniers « à construire des bots et à les intégrer au sein des applications de messagerie instantanée comme Facebook Messenger et Slack, qui remportent un franc succès en entreprise », indique-t-il. La particularité de cette plateforme, c’est qu’elle ne sera pas réservée aux développeurs et aux experts des langages de programmation informatique. Oracle a développé une interface qui promet aux non-initiés de créer et gérer leur chatbot efficacement, uniquement à l’aide de leur souris d’ordinateur et d’un assistant vocal.
Les robots : les assistants personnels de demain ?
Grâce à ces bots, qui devraient ringardiser un bon nombre d’applications mobiles, les entreprises pourront définir des scénarios d’interactions, déterminer les réponses que les bots fourniront aux collaborateurs… Les possibilités sont particulièrement nombreuses. Aujourd’hui, on sait d’ores et déjà que les robots conversationnels sont capables de répondre à des questions purement administratives sur le virement de la paie, le nombre de congés restants, l’obtention d’un justificatif d’absence, la date d’une formation… Le tout de manière sécurisée. Demain, ces bots seront encore plus « intelligents » : ils feront des suggestions. « Nous renforçons actuellement notre chatbot avec des technologies de machine learning, qui vont lui permettre d’analyser les éventuelles erreurs de syntaxe, d’interpréter les langues mais aussi de tracer l’historique d’utilisation des logiciels », explique Eric Ghirardi. Concrètement, cela signifie qu’un collaborateur consultant l’espace carrières de son entreprise pourra, par exemple, se faire accompagner par un bot pour trouver la formation qui lui mènera au poste qu’il convoite, consulter une vidéo sur le contenu de la dite formation… Le robot sera aussi capable de suggérer à un collaborateur récemment promu de recommander de nouvelles cartes de visites, avec sa nouvelle fonction. Autant de situations qui pourraient permettre à la fonction RH de se concentrer sur des tâches véritablement stratégiques. Entre les RH et les chatbots, est-ce pour la vie ?
Aurélie Tachot