Gestion des talents à l’international : mythe ou réalité ?
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La conquête de nouveaux marchés est plus que jamais au cœur des enjeux de compétitivité des entreprises. L’éditeur Talentsoft, expert du mode SaaS, l’a bien compris en organisant hier une conférence sur la gestion des talents à l’international, durant laquelle les groupes Elior, Ingenico et Arkadin ont partagé leurs bonnes pratiques
« La gestion des talents à l’international : un mythe ou une réalité ? » Derrière cet intitulé de conférence un brin provocateur, se cache une tendance forte : le périmètre des projets RH menés par les entreprises s’élargit de plus en plus à la scène internationale. « Aujourd’hui, 60 % de nos projets sont déployés à cette échelle par notre équipe de 300 consultants certifiés », aprécisé Jean-Stéphane Arcis, PDG de Talentsoft, lors d’une conférence dédiée à la gestion des talents. Et pour cause : « 80 % des entreprises du CAC 40 ont désormais plus de 50 % de leur activité à l’étranger », a souligné Olivier Parent du Châtelet, associé au sein du cabinet BearingPoint. Jeudi dernier, ce sont les entreprises Elior, Ingenico et Arkadin qui ont incarné cette réalité, en racontant les contours de leur projet.
Un fort besoin de flexibilité
Afin d’harmoniser ses pratiques RH, Ingenico, qui dispose d’une culture très centralisée, a abordé la gestion des talents sous l’angle global. « Nous recherchions un outil véritablement flexible, qui sache prendre en compte les spécificités locales, notamment en matière de réglementation et de langues. Nous avons donc déployé, dans 34 pays, un socle commun ainsi que deux modules de gestion des talents et d’entretien annuel, qui ont rapidement été adoptés par nos populations, grâce à nos actions de formation et de communication en faveur de la conduite du changement », a expliqué Mélanie Gressier, HR Projects and Compensation and Benefits Analyst chez Ingenico. Parmi ces initiatives : la création d’un portail RH dédié aux processus, l’organisation de webinars sur l’outil, la rédaction de guides pratiques…
Le groupe Arkadin a, pour sa part, débuté sa démarche d’internationalisation de la gestion des talents en déployant, en quatre mois, un module de gestion administrative dans 28 pays. « Le fait d’avoir un comité de pilotage restreint nous a permis de prendre rapidement des décisions. En intégrant, en amont du projet, la fonction DSI, nous avons également gagné du temps dans l’interfaçage de l’outil », a raconté Armelle de Madre, DRH EMEA chez Arkadin. Si le mode SaaS a permis à ces entreprises de mener des projets à courtes échéances, il comporte aussi ses limites. « Avec le SaaS, tout va très vite. Le risque, c’est de ne pas prendre de temps pour définir l’ambition RH de l’outil et ses traductions opérationnelles dans ses différentes filiales », a rappelé Olivier Parent du Châtelet.
Une aide à la décision, grâce au Big Data
Quatre ans après s’être outillé de la solution de gestion des talents de Talentsoft, le groupe Elior dresse un bilan plutôt satisfaisant de son projet. Pour preuve : l’entreprise, qui n’hésite pas à challenger ses filiales entre elles, s’apprête à passer à l’étape suivante. En l’occurrence à s’appuyer sur l’outil de reporting de l’éditeur. « Maintenant que notre gestion des talents est claire et qu’elle évolue en fonction des retours d’expériences de nos key users, nous souhaitons utiliser les données qui sont mises à notre disposition. Notre ambition est de faire de notre solution un outil d’aide à la décision, non une base de données. Nous devrions donc analyser ces informations afin de les traduire en actions », a expliqué Catarina Viana-Garcia, responsable processus développement RH groupe chez Elior.
Aurélie Tachot