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Le Top 10 des éditeurs de logiciels RH français

Le | Gestion des talents

Début octobre, Syntec Numérique et EY ont publié la 7e édition de leur étude « Top 250 des éditeurs de logiciels français ». Aux côtés des géants Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft, qui trustent les trois premières places du classement, les acteurs de la filière RH sont bien représentés. Portés par le modèle SaaS, en plein boom, certains font preuve d’une grande vitalité

Le Top 10 des éditeurs de logiciels RH français
Le Top 10 des éditeurs de logiciels RH français

Zoom sur les 10 premiers éditeurs de logiciels RH en matière de chiffre d’affaires.

L’édition de logiciels français est un secteur qui se porte bien ! Estimé à 13,5 milliards d’euros en 2016, il affiche une progression de 12 % par rapport à 2015, selon la 7e édition de l’étude annuelle menée par Syntec Numérique, qui dispose d’une des plus importantes bases de données d’éditeurs du marché, et le cabinet EY. Une croissance qui est directement attribuée au SaaS : en 2016, la part du chiffre d’affaires découlant de ce modèle était en progression de 7 points par rapport à 2015, pour atteindre 32 %.

Quid de la méthodologie ?

Les acteurs du logiciel RH profitent de cette belle dynamique, à en croire le Top 250, réalisé sur la base du chiffre d’affaires correspondant à la seule activité d’édition de logiciels de 358 éditeurs français. Quoiqu’intéressant, le classement ci-dessous est toutefois à prendre avec des pincettes. Pour deux raisons : la première c’est qu’il n’est pas exhaustif. Les éléments chiffrés sont issus de données déclarées par les entreprises en réponse à un questionnaire, envoyé au printemps. On peut imaginer que certains éditeurs RH n’y ont donc pas répondu, ʺpar souci de confidentialité envers leurs résultats financiersʺ, explique Jean-Christophe Pernet, associé chez EY. La seconde raison, c’est que les acteurs cités ne sont pas toujours sur la seule sphère des RH. Certains évoluent en effet dans d’autres univers très porteurs dont la finance, la comptabilité, la gestion… Ce qui, potentiellement, « altère » les chiffres de ce Top 10 lorsqu’on le regarde via le seul prisme des ressources humaines.

Le classement des éditeurs de logiciels RH français :

Rang

Editeur

Chiffre d’affaires 2016 

1

Sopra Steria Group

557 millions d’euros

2

Cegedim

352 millions d’euros

3

Cegid

289,4 millions d’euros

4

Talentia Software

55,3 millions d’euros

5

Meta4

44 millions d’euros 

6

Talentsoft

42 millions d’euros

7

Bodet Software

35 millions d’euros

8

Groupe Sigma

24 millions d’euros

9

Octime

18,5 millions d’euros

10

Nibélis

13,6 millions d’euros

(Source : EY et Syntec Numérique, chiffre d’affaires 2016 uniquement sur l’activité édition de logiciels)

Méta4, premier éditeur 100 % RH

Avec un chiffre d’affaires de 557 millions d’euros en 2016, uniquement sur son activité d’édition de logiciels (qui pèse 15 % de ses revenus totaux), Sopra Steria s’impose comme le leader du classement des éditeurs de logiciels RH français. A noter que le secteur RH représente, pour le groupe, 23 % de son activité software (soit 128,11 millions d’euros de chiffre d’affaires). Fort de 352 millions d’euros de revenus sur son activité logicielle, Cegedim s’empare ensuite de la seconde place de ce classement (et de la 6e place du Top 250 d’EY et de Syntec Numérique), suivi de près par Cegid (289,4 millions) et, plus loin dans le classement, par Talentia Software (55,3 millions). Meta4 est finalement le premier éditeur du Top 10 à être entièrement centré sur la gestion des ressources humaines. En 2016, son chiffre d’affaires dans le software a atteint 44 millions d’euros, juste devant celui de Talentsoft (42 millions d’euros) et celui de Bodet Software (35 millions d’euros).

Beaucoup d’absents côté RH !

Notons l’absence de plusieurs acteurs RH français dans le Top 250. Notamment PeopleDoc, Horoquartz, Foederis… Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Malgré ses 52 millions de chiffre d’affaires, Horoquartz est exclu du classement car il appartient, depuis 2008 au groupe japonais Amano. ʺOr, si nous n’excluons pas les éditeurs adossés à des fonds d’investissements étrangers, nous excluons ceux qui appartiennent à des éditeurs étrangersʺ, précise Jean-Christophe Pernet. Autre surprise : l’absence de PeopleDoc, l’une des sociétés les plus financées du marché des RH. Avec ses 8,544 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, l’éditeur aurait dû trouver sa place, non pas dans le Top 10, mais dans le Top 250 des éditeurs de logiciels. ʺSon questionnaire nous est parvenu hors délaiʺ, explique Jean-Christophe Pernet.

Aurélie Tachot