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Neobrain lève 4,5 millions d’euros pour gérer la montée des compétences

Par Philippe Guerrier | Le | Gestion des talents

La start-up Neobrain développe une plateforme qui facilite l’évolution de la gestion des talents et des compétences. Précieux pour la stratégie RH d’une entreprise

Paul Courtaud, fondateur de Neobrain - © D.R.
Paul Courtaud, fondateur de Neobrain - © D.R.

Comment anticiper et faciliter la prise de décisions stratégiques HR ? Neobrain a réalisé une levée de fonds de 4,5 millions d’euros auprès du fonds d’investissement Breega pour accentuer le développement de sa plateforme logicielle qui a plusieurs vocations :

  • aider les entreprises à anticiper les évolutions de leurs métiers ;
  • identifier les compétences et les talents de leurs équipes visant à augmenter la productivité ;
  • exploiter la bonne compétence au bon moment et au bon endroit.

Neobrain veut élargir la capacité d’analyse de sa plateforme et son périmètre commercial

Le financement de l’entreprise technologique, créée à Paris en janvier 2018 par Paul Courtaud, est destiné à couvrir des besoins de :

  • technologie : il s’agit élargir les fonctions et le périmètre d’analyses du marché de l’emploi de cinquante à cent pays ;
  • recrutement : l’effectif a plus que doublé que passant de 15 à 32 en six mois et le nombre de collaborateurs devraient monter 75 d’ici la fin de l’année ;
  • développement commercial avec des bureaux à Paris, au Portugal et en Allemagne d’ici 2021; 
  • stratégie de communication et d’image de marque.

« Nous étions dans ce process de levée de fonds depuis novembre 2019, et la crise du Covid-19 a ralenti l’aboutissement de l’opération. Nous avons dû relancer des négociations dans la première semaine du confinement. Le fonds Breega nous a soutenus et il a attendu de voir comment nous gérions la crise et comment le marché allait évoluer durant la crise », évoque Paul Courtaud, dans un entretien accordé à notre partenaire média News Tank.

Une technologie pour anticiper les montées en compétences

« Le cœur de la technologie de Neobrain réside dans son algorithme, alimenté par de l’IA, qui agrège et analyse des offres d’emploi issues de 2500 sources partout dans le monde (dans les 50 pays les plus avancés technologiquement), afin d’identifier où émergent les nouvelles compétences en fonction des secteurs », évoque Paul Courtaud, 

« Nous analysons le contenu de l’emploi et l’outil va ensuite traduire les missions évoquées dans les offres en compétences pour permettre à nos entreprises clientes (parmi lesquels le groupe Renault, Bosch ou encore Sodexo) d’anticiper la manière dont leurs emplois et leurs compétences vont évoluer sur trois à six mois. »

« Nous travaillons principalement avec des grandes entreprises et des ETI, car l’attente des collaborateurs de personnalisation des parcours et des montées en compétences est plus grande dans ces organisations », précise le fondateur de Neobrain. En l’état actuel, la société technologique revendique près de 60 000 utilisateurs actifs par mois sur sa plateforme.

Selon Les Echos, Guillaume Sarkozy a soutenu le démarrage de Neobrain en tant qu’investisseur individuel (business angel). Le frère aîné de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui a occupé le poste de président de l’entreprise, a désormais intégré le conseil d’administration.

Neobrain soutient l’apprentissage à sa manière

Lors du confinement (15 mars - 10 mai), Neobrain a également mis gratuitement sa plateforme à disposition notamment des centres de formation d’apprentis (CFA) afin d’aider le maintien du contact entre les centres de formation, les apprentis et les employeurs. « Nous faisons aussi partie du plan de relance du secteur automobile, notre technologie ayant été utilisée pour la plateforme Monfuturjobauto.fr. Cet outil s’inscrit également dans la démarche de Neobrain pour soutenir l’apprentissage », précise Paul Courtaud.