Les revenus HCM d’Oracle en hausse de 53 % dans le cloud
Le | Sirh saas
Oracle dresse un bilan positif de son activité dédiée à la gestion du capital humain. Au cours de son dernier exercice fiscal, clos le 31 mai dernier, l’éditeur américain, qui abandonne peu à peu son modèle de licences en faveur du cloud, a vu ses revenus mondiaux augmenter de 53 % dans ce modèle. Un résultat qui l’encourage à enrichir sa plateforme de services cloud
Cloud, cloud, cloud… Oracle n’a que ce mot là à la bouche ! Et pour cause : ce modèle continue d’être le moteur de sa croissance financière. Aujourd’hui, ses applications cloud représentent 70 % de son chiffre d’affaires à l’échelle mondiale. Comme l’an dernier, c’est sur le segment HCM que l’adhésion des entreprises est la plus forte : au cours de l’année fiscale 2014/2015 qui s’est achevée le 31 mai, l’éditeur américain a enregistré une croissance de 53 % dans le cloud, malgré le renforcement du dollar, qui a largement rogné ses bénéfices globaux. « Cette activité représente désormais plus de 90 % de notre chiffre d’affaires, contre 85 % l’an dernier et 20 % il y a trois ans », résume Patrice Barbedette, HCM Cloud Leader au sein d’Oracle. En l’espace de trois ans, le groupe américain a ainsi complètement revu son business model pour répondre aux besoins des grands comptes attirés par le cloud, notamment pour l’administration du personnel, la gestion des talents, le recrutement et la révision salariale. Sur la paie, les entreprises restent hésitantes. « Puisque le réglementaire évolue tous les ans, il est difficile de porter cette activité dans le cloud. L’alternative que les entreprises choisissent pour sécuriser leur paie est plutôt l’outsourcing », constate-t-il. Seule exception, plutôt rare : les sociétés qui s’appuient sur un process global pour gérer la paie de différentes business unit réparties dans le monde.
Le cloud porté par un marché de renouvellement
Pour son prochain exercice fiscal 2015/2016, le département HCM d’Oracle espère garder la tête dans les nuages. « Nous visons de nouveau une croissance à deux chiffres dans la mesure où nous entrons dans un marché de remplacement, dans lequel de nombreuses entreprises entrevoient les limites de leurs outils de première ou seconde génération », explique Patrice Barbedette. Depuis quelques années, ces dernières délaissent en effet les logiciels « best of breed » et « cherchent à s’équiper de suites unifiées couvrant, dans le cloud, l’intégralité de leurs processus, depuis l’identification d’un besoin en matière de recrutement jusqu’à la rétention des salariés en poste », constate-t-il. Pour encourager les grands comptes à se tourner vers ce modèle, Oracle prévoit de développer de nouvelles fonctionnalités au cours des trois prochaines mises à jour annuelles de sa plateforme de services dédiée au développement d’applications cloud. « Nous investissons beaucoup dans le Big Data RH. Notre volonté est d’intégrer des fonctionnalités de business intelligence à nos solutions afin de permettre à nos clients de faire de l’analyse prédictive », indique-t-il. Le mobile constitue également un axe de développement pour l’éditeur, qui souhaite créer de l’engagement autour de ces outils en optimisant l’expérience candidat et collaborateur depuis les smartphones et les tablettes et en intégrant des modules de social learning.
Aurélie Tachot