« Plus de 85 % de notre business concerne le cloud », Patrice Barbedette, Oracle
Le | Sirh saas
Positionné sur le marché de la gestion du capital humain, l’éditeur américain Oracle fait du cloud le moteur de sa croissance financière. Une stratégie qui commence à porter ses fruits et lui inspire de nombreux projets, comme l’explique Patrice Barbedette, HCM Cloud Leader au sein d’Oracle
Quel bilan tirez-vous de votre année fiscale ?
Plutôt bon ! Nous avons mené de nombreux projets de transformation RH au sein des entreprises qui souhaitaient s’outiller de solutions cloud de nouvelle génération. Désormais, plus de 85 % de notre business concerne le cloud. Lors du dernier trimestre, nos revenus tirés de ce modèle ont progressé d’environ 30 %, soit 475 millions de dollars. Cette année, parmi tous les process fonctionnels que nous couvrons, nos clients souhaitent essentiellement des suites applicatives RH unifiée. Nous avons également pu constater que la révision salariale et la gestion administrative du personnel ont suscité de nombreuses demandes. Nous venons, par exemple, d’achever le déploiement d’une solution de Core HR au sein de Carlson Wagonlit. Ce projet illustre notre rapidité d’exécution puisqu’il a été mené en cinq mois et à travers le monde.
Ces deux dernières années, Oracle a décliné ses solutions sur les terminaux mobiles. Quel accueil ont reçu ces interfaces ?
Elles ont été bien accueillies car ce sont des solutions qui s’adaptent aux usages des utilisateurs, non l’inverse. Nos interfaces ont permis aux entreprises de couvrir des chaînes fonctionnelles, mais aussi d’apporter de l’innovation, de démontrer à leurs collaborateurs que leurs départements RH avaient fait un bond en avant en termes de services aux managers et aux collaborateurs. En 2015, nous prévoyons donc d’aller encore plus loin dans la simplicité d’utilisation et l’adoption par les utilisateurs. Nous travaillons actuellement sur la cohérence des interfaces entre les différents modules, afin de proposer la même utilisation selon que le collaborateur les utilise depuis son ordinateur ou depuis son smartphone. Notre souhait, c’est que nos outils permettent aux départements RH d’avoir une meilleure adoption de leurs process et ne soient pas vus comme une contrainte.
Sur quels autres axes allez-vous accélérer en 2015 ?
Outre la mobilité qui va enrichir nos outils de gestion des évaluations, des absences et de gestion administrative, nous allons accélérer sur les réseaux sociaux, que nous allons continuer d’intégrer à notre plateforme applicative, via, notamment, des fonctionnalités davantage collaboratives. Etant donné que les entreprises génèrent un flot conséquent de données, l’analyse prédictive fait également partie de nos priorités. Nos solutions permettent d’ores et déjà aux managers d’anticiper certaines actions comme le risque de départ d’un salarié à partir, par exemple, de l’évolution de ses augmentations salariales. Alors que de nombreuses entreprises vivent des fusions et des acquisitions, elles permettent également de savoir quels scénarios de regroupements opérer.
A l’occasion de la conférence annuelle « Open World », vous avez également officialisé le lancement d’une offre de business intelligence…
Auparavant, notre offre de business intelligence était intégrée à nos solutions RH. Désormais, elle est également disponible par abonnement, c’est-à-dire au sein d’un module spécifique, dans le cloud, qui laisse la possibilité d’agréger des données autres que celles venant du SIRH. Cette nouvelle offre s’adresse aux entreprises et aux directions métiers faisant leurs premiers pas dans le cloud ou voulant aller plus loin dans la business intelligence sur les données RH. Plus généralement, la stratégie d’Oracle, pour 2015, est d’apporter de la fluidité aux entreprises, que ce soit via des solutions RH, mais aussi des outils de sales, de supply chain… Notre objectif est de leur proposer un système d’information cloud unifié, non en silo, et s’appuyant sur les mêmes sources de données.
Aurélie Tachot