« Nous avons fait quatre acquisitions en deux ans pour enrichir notre offre », Pierre Soria, SuccessFactors
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SuccessFactors, c’est 3 500 clients et 15 millions d’utilisateurs présents dans 180 pays. Auchan, Société Générale ou encore Veolia… Nombre de grandes entreprises ont choisi le leader mondial des solutions d’exécution de stratégie d’entreprise en mode SaaS, dont 40 % de l’activité est réalisée en Europe. Entretien avec Pierre Soria, vice-président Europe du Sud
NB : Cette entrevue a été réalisée avant l’annonce du rachat de SuccessFactors par SAP
Comment la demande des entreprises évolue-t-elle ?
Aujourd’hui, les sociétés ont besoin de suites intégrées qui recouvrent l’ensemble de leurs besoins grâce à une architecture homogène. Notre créneau et notre credo : proposer un système d’informations RH intégré en mode SaaS. Nous avons par exemple fait l’acquisition d’une solution de e-learning l’été dernier, Plateau System, qui était alors la plus chère du marché, et leader sur les systèmes de gestion de la formation, avec des clients comme General Electric ou Nike. L’intégration est aujourd’hui finalisée et le rachat complètement intégré.
Les suites intégrées changent-elles la donne ?
Elles sont plus faciles à utiliser pour les collaborateurs. Ces derniers sont plus impliqués et deviennent alors véritablement acteurs de leurs carrières. Employés et managers peuvent saisir et modifier leurs informations, ce qui était jusque-là réservé aux RH. Outre le fait d’assurer une dynamique de succès, une suite intégrée permet une mise en place rapide de la solution.
Pour enrichir notre offre, nous avons donc fait quatre acquisitions en deux ans : une solution de réseau social, une autre de learning social, puis une analytique et enfin, une sur la planification des ressources.
L’aspect collaboratif semble prendre de plus en plus d’importance ?
Effectivement, nous investissons beaucoup sur les outils participatifs. L’ergonomie des logiciels est de plus en plus orientée web 2.0 et réseaux sociaux. Les entreprises utilisent ainsi des outils qui ressemblent à Facebook, avec des groupes et des communautés qui permettent le partage d’informations.
Par ailleurs, nous croyons aussi à la vertu des réseaux sociaux sur le learning. Nous avons ainsi développé un outil qui ressemble à YouTube, avec une plateforme d’échange propre à chaque entreprise où les collaborateurs créent du contenu qu’ils peuvent ensuite rechercher par mots clés.
Quelle tendance de fond voyez-vous pour 2012 ?
Les entreprises veulent mettre en place des projets qui impactent réellement leur business, et pas uniquement utiliser les nouvelles technologies pour se faire plaisir. Un des moyens d’y arriver, c’est de mieux gérer les hommes et les femmes. Aujourd’hui, la GPEC est une obligation réglementaire, mais beaucoup d’entreprises veulent aller au-delà et en profitent pour se poser les questions qui permettront d’identifier les leviers d’amélioration et de mieux piloter. Beaucoup de projets émergent autour du remplacement de solutions de niches existantes vers des solutions globales.
Magali Morel