Digitalisation de la formation : le choix du fournisseur
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Dans le domaine de la formation digitale, le spectre de fournisseurs est particulièrement large et le marché est tellement dynamique qu’il est parfois difficile à suivre. S’il n’existe aucune recette miracle pour choisir son futur prestataire, plusieurs critères de sélection doivent toutefois entrer en ligne de compte
La pertinence de la solution
Dans le cas où le projet de digitalisation passe par le déploiement d’une plateforme LMS, l’axe fonctionnel doit être attentivement considéré. D’après Jérôme Bruet, directeur général de la société e-doceo, une question simple doit être posée : « quelle solution du marché répond le mieux aux besoins de l’entreprise ? » Pour s’en assurer, le mieux est de demander une démonstration personnalisée de la solution et de regarder, à cette occasion, son ergonomie, ses fonctionnalités de conception, de diffusion et d’administration, son niveau de paramétrabilité… Pour les entreprises indécises, se faire aider par un cabinet de conseils disposant de benchmarks sur les outils est une bonne stratégie.
Le niveau d’accompagnement
« Se doter d’un serious game ou intégrer une dimension de social learning dans un plan de formation implique de construire de nouveaux usages », prévient Stéphane Giebold, président de l’AFFEN. La capacité du fournisseur à accompagner le changement chez son client est donc un critère à prendre en compte. « En plus d’apporter une assistance technique et de travailler en collaboration avec la DSI, le prestataire doit être capable d’assurer la prise en main de l’outil par le biais de la formation. Il doit aussi accompagner les managers de proximité et les salariés dans leur changement de culture ainsi que les formateurs, qui doivent revoir leur pédagogie », précise Jérôme Bruet.
Et la réputation dans tout ça ?
Plus subjective, la réputation d’un fournisseur n’en demeure pas moins un critère important. Reste que si certaines entreprises n’envisagent pas de confier leur projet à un acteur qui n’a pas de solides références, d’autres laissent facilement leurs chances aux start-up. « Approcher une société innovante qui n’a pas encore fait ses preuves n’implique pas la même prise de risque. C’est un choix qui dépend de la culture et de la logique d’achat de l’entreprise », estime Philippe Gil, directeur associé du cabinet IL&DI. Pour garantir la pérennité du projet, il est toutefois conseillé de s’orienter vers un prestataire ayant une solide santé financière et investissant massivement dans la R&D.
Aurélie Tachot