Ils ont testé… La formation via un serious game
Le | Digital learning
Le serious game est un outil de formation de plus en plus plébiscité par les recruteurs. Derrière ses airs ludiques, il permet aux apprenants d’aborder des sujets complexes comme la diversité et le handicap. Le retour d’expérience de Jean-François Lafont pour l’entreprise MMA
Comment aménager le poste de travail d’une personne handicapée ? Comment sensibiliser son équipe à un handicap ? Comment éviter des répliques discriminatoires lors d’un entretien d’embauche ? C’est à ces questions sensibles que le serious game permet d’apporter des éléments de réponse. Et de par sa facilité de prise en main, ce mode d’apprentissage offre l’avantage de s’adapter à tous types de salariés. « C’est pourquoi, il s’agit avant tout d’un outil de sensibilisation destiné à aborder de façon concrète des situations complexes ou à traiter de manière ludique certains aspects juridiques qui peuvent être rébarbatifs », explique Jean-François Lafont, responsable du département formation RH des MMA. Le serious game se veut également souple et intuitif. « On avance à son rythme, on peut revenir en arrière, tester plusieurs réponses, refaire plusieurs fois le jeu… Et même, dans ce cas précis, lever des tabous en apportant des réponses à des questions qu’on n’osait pas formuler ».
Un outil complémentaire aux formations RH
Reste que, dans un cadre de formations RH, « cette approche »virtuelle« ne suffit pas », estime Jean-François Lafont. Si elle est pertinente pour apprendre les bases du métier ou pour se perfectionner sur de nouvelles méthodes de recrutement, elle ne peut se substituer aux stages plus « classiques ». Le serious game doit ainsi venir en complément d’une formation de terrain. « Il est nécessaire de pousser plus loin la formation et d’aller au-delà de la simple transmission de savoir. Pour être complète, elle a besoin d’être enrichie d’échanges et de mises en situation réelle que seule la formation présentielle apporte », tempère le responsable de chez MMA. Combinées, ces deux méthodes d’apprentissage forment, en revanche, un duo de choc. « Se former en amont via un serious game pour acquérir des connaissances permet d’optimiser le temps passé en formation présentielle et de le consacrer davantage à l’expérimentation et à l’échange ». Un gain de temps et d’investissement précieux pour l’entreprise.
Yaëlle Besnainou