L’entretien professionnel, au cœur d’un serious game de Daesign
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Rendez-vous obligatoire entre le salarié et l’employeur, l’entretien professionnel fait couler beaucoup d’encre depuis son entrée en vigueur, via la Réforme de la formation professionnelle. Pour aider les entreprises à mieux s’approprier ce temps d’échange, l’éditeur Daesign a conçu un
immersif qui a déjà conquis les managers du groupe Natixis
Créé par l’Accord national interprofessionnel (ANI) dès 2003, l’entretien professionnel est un sujet sur lequel Daesign travaille depuis longtemps. « Nous avions conçu une première version d’un jeu sur cet entretien en 2010, en partenariat avec Opcalia. Lorsque la Réforme de la formation professionnelle a vu le jour, nous avons constaté que de nombreuses entreprises ne savaient pas comment le mener. Nous avons donc réadapté notre jeu et l’avons intégré à notre plateforme de diffusion », explique Isabelle Artus, chef de projet serious game. Pour capter l’attention des apprenants - essentiellement des managers et des RH - sur l’entretien professionnel, l’éditeur a imaginé un parcours ludique permettant de se projeter dans un environnement réaliste et d’expérimenter les meilleures pratiques pour concilier les compétences et motivations du collaborateur avec les besoins de l’entreprise. D’une durée de 35 à 40 minutes, ce jeu sérieux, qui fait partie de la collection « M comme Manager » de Daesign, est découpé en quatre chapitres, qui correspondent aux temps forts de l’entretien professionnel : l’introduction et l’expression du projet du collaborateur, la qualification du projet et l’argumentation, la construction du plan de développement et la conclusion. Ce parcours, qui peut être réalisé autant de fois que souhaité, aide les managers et les RH à installer un climat propice au dialogue, connaître les éléments constitutifs d’un projet professionnel, formaliser des actions..
Un dialogue interactif avec un personnage virtuel
Concrètement, après avoir choisi son avatar, l’apprenant peut, par exemple, initier une conversation, c’est-à-dire faire des choix de communication face à Damien, un manager ambitieux souhaitant devenir directeur d’établissement. La particularité de ce personnage virtuel, c’est qu’il expose ses idées et ses objections et qu’il est capable de montrer, à chaque fin de chapitre (donc à chaque atteinte d’un objectif), des émotions : de l’agacement, de la surprise, du retrait… « Ce dialogue interactif permet donc à l’apprenant de tester des stratégies et des postures et d’en connaître les effets et ainsi d’apprendre de ses erreurs, en fonction du feedback donné par le personnage virtuel et de l’analyse complète qui lui est ensuite restituée », illustre Isabelle Artus. L’apprenant est en immersion totale dans un univers en 3D : aucune aide ne lui est proposée pendant l’entretien professionnel. C’est seulement à l’issue de l’échange qu’il peut connaître les points à améliorer. Accessible en mode SaaS, via l’activation de licences, ce serious game s’adresse à toutes les catégories d’entreprises, « y compris les PME qui n’ont pas les moyens de se payer une formation ad-hoc pour l’ensemble de leurs managers », assure la chef de projet. Outre Opcalia qui le propose à ses clients, le groupe Natixis l’a récemment déployé dans 16 pays, auprès de 2800 managers.
Aurélie Tachot