« Les formations du catalogue sont triées selon des critères de qualité », Nicolas Mutschler, Skillup
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Pour se faire une place sur le marché de la formation, Skillup vient de boucler une levée de fonds d’amorçage de 500 000 euros auprès de Kerala Ventures. Un tour de table qui va permettre au « Booking de la formation » de promouvoir sa plateforme de collecte d’avis auprès des entreprises
Les explications de Nicolas Mutschler, le co-fondateur.
Comment est née l’idée de Skillup ?
En créant une première start-up spécialisée dans la réparation de produits électroniques, qui a abouti sur le lancement de notre organisme de formations, nous avons constaté que l’accès à l’information sur la qualité des formations était opaque. Pour simplifier la recherche, la sélection et la réservation de formations, nous avons donc lancé, en décembre 2016, une plateforme comprenant un moteur de recherche et de réservation de formations, des avis et des notes de stagiaires ayant suivi les dites formations et un panel d’outils permettant aux RH de construire leurs plans de formations. C’est cette position de « Booking.com de la formation » qui nous a permis de convaincre Kerala Ventures !
Votre plateforme a-t-elle pour vocation d’être exhaustive dans l’offre de formations ?
Non ! Nous sélectionnons les formations que nous référençons dans notre catalogue. Elles répondent toutes à plusieurs critères de qualité. Elles doivent, par exemple, avoir été recommandées par les pairs (les entreprises ou les responsables RH), respecter les nouvelles réglementations en matière de labels et de certifications et faire l’objet de bonnes évaluations de la part des stagiaires. Pour s’assurer du sérieux des organismes de formation, nous les rencontrons un à un. Aujourd’hui, environ 120 sont intégrés au sein de notre catalogue. Au total, nous dénombrons ainsi 20 000 formations en ligne dans le domaine de l’IT, du management, de la bureautique… et 50 000 évaluations.
Votre modèle économique, qui consiste à prélever des commissions aux organismes de formation, n’est-il pas en contradiction avec votre positionnement d’évaluateur ?
L’accès à la plateforme est gratuit pour les entreprises. Ce sont effectivement les organismes de formation qui nous rémunèrent. De fait, nous réalisons un travail de modération sur les avis publiés par les stagiaires et nous leur proposons des droits de réponse. Pour autant, ce modèle ne nous empêche pas de garder la main sur notre catalogue de formations. Tous les jours, nous intégrons et enlevons des prestataires, en fonction des avis et des évaluations recueillis. Notre ambition n’est pas de devenir un annuaire de formations, mais bien une plateforme permettant d’accéder à une offre de formation reconnue comme qualitative par les principaux intéressés.
Aurélie Tachot